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Splendeurs musicales au Gaumont Palace

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Oscar Strauss (1870-1954) : Trois valses. Guy Lafarge (1904-1990) : Dans les bois (transcription par G. Ghestem et G. Tzipine). Nikolaï Rimsky-Korsakov (1844-1908) : Chant indou. Francis Salabert (1884-1946) : Fantaisie sur des thèmes de Franz Schubert. Eric Coates (1886-1957) : Les Oiseaux dans le soir (transcription par G. Ghestem et G. Tzipine). Robert Planquette (1848-1903) : Les Cloches de Corneville (transcription par F. Jeanjean). Frédéric Chopin (1810-1849) : Étude op. 10 n° 3 (transcription par G. Ghestem). Jacques Offenbach (1819-1880) : Orphée aux enfers. Paul Misraki (1908-1998) : Dans mon cœur (transcription par G. Ghestem et G. Tzipine). Joëguy : Le Carillonneur de Bruges (transcription par G. Ghestem et G. Tzipine). Maurice Ravel (1875-1937) : Boléro. Edvard Grieg (1843-1907) : Chanson de Solveig (transcription par G. Ghestem et G. Tzipine). Franz von Vecsey (1893-1935) : Chanson du souvenir (arrangement de la « Valse triste », transcription par G. Ghestem et G. Tzipine). George Gershwin (1898-1937) : Rhapsody in blue (transcription par Ferde Grofé). Georges Ghestem à l’orgue Christie du Gaumont Palace de Paris ; Raoul Gola, piano ; Orchestre du Gaumont Palace ; Georges Tzipine, violon et direction. 1 CD Hortus. Enregistré en 1939. Livret en français. Durée : 60:03

 
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Les collections privées de quelques passionnés renferment souvent des trésors oubliés mais particulièrement précieux, telles ces vieilles cires gravées chez Odéon par et son orchestre, qui témoignent d'une riche activité musicale, avant-guerre, autour de l'orgue de cinéma de la grande salle du Gaumont Palace à Paris.

Rendez-vous-au-Gaumont-Palace_Georges-Ghestem_HortusNos mémoires renferment souvent quelques souvenirs rapportés par les générations précédentes qui ont évoqué la grande salle de cinéma du Gaumont Palace de Paris. De par ses proportions gigantesques et toutes les activités que proposait cet endroit privilégié, il y a de quoi évoquer de nombreuses émotions. Certains spectateurs eux-mêmes musiciens classiques s'étaient alors laissés séduire par une musique divertissante de grande classe et en rapportèrent quelques impressions émues. Il s'agit bien là de musique… dans un cinéma. Il est vrai qu'à l'époque, les séances n'avaient pas le même aspect que de nos jours : outre le film, il y avait les actualités, les courts-métrages et des attractions variées. La deuxième partie de la séance débutait avec de la musique au centre de laquelle se trouvait un orgue de cinéma de la marque Christie datant de 1931. À partir de cette époque, un orchestre à demeure, dirigé par le violoniste , charmait l'auditoire par tout un répertoire puisant ses inspirations depuis les grands compositeurs classiques jusqu'aux plus populaires, alors en vogue. Quelle magie de voir monter la console des claviers de l'orgue depuis le sous-sol de la scène avec l'organiste déjà en train de jouer et de faire résonner les sonorités particulières de son instrument.

Eric Cordé est un jeune organiste breton qui s'intéresse tout particulièrement au monde de l'orgue de cinéma : ces enregistrements sont tirés de sa collection personnelle. Par chance on peut entendre ici la totalité des disques originaux Odéon 1939 réalisés au Gaumont Palace. Quel programme éclectique ! Les thèmes musicaux devaient séduire le public, être reconnaissables si possible grâce à une voix soliste, celle du violon souvent présente au travers de titres évocateurs et charmeurs. On entend là des arrangements mais d'une qualité exceptionnelle où les compositeurs originaux loin d'être trahis, sont au contraire magnifiés, des plus sérieux aux plus légers. Ainsi Chopin, Schubert, Rimsky-Korsakov, Grieg ou encore Ravel côtoient harmonieusement les Strauss, Offenbach, Planquette…

Le rôle de l'orgue est à la fois celui du soliste mais aussi de l'accompagnant qui se mêle et se fond magiquement aux couleurs de l'orchestre. Dès 1937, devint organiste au Gaumont Palace, prenant la suite de Thommy Desserre, autre musicien dont on garde encore quelques enregistrements historiques dans ce même lieu. On apprécie les sonorités typiques de l'orgue de cinéma, où le trémolo quasi omniprésent apporte sa touche unique et savoureuse. On est étonné d'une telle qualité acoustique pour des enregistrements vieux de plus de 80 ans. Le violon de est d'une présence incroyable et on a vite fait d'oublier qu'il s'agit de captations monophoniques. Sa musicalité fait merveille dans ces pages revisitées : La Chanson de Solveig, Le Chant indou ou Le Carillonneur de Bruges. Félicitations à François Terrazzoni du Studio Parélies pour ses reports numériques hautement exemplaires.

Ainsi grâce à cette nouveauté qui nous offre l'expression de la musique d'un temps révolu, le mélomane pourra rêver à nouveau de ces belles séances, dans l'un des plus plus beaux cinémas du monde. Tout cela a disparu aujourd'hui, seul l'orgue a heureusement été sauvé et se trouve au Pavillon Baltard à Nogent-sur-Marne. Une belle surprise se trouve sur la dernière plage de ce disque avec la célèbre Rhapsody in Blue de et le piano solo de , accompagné par l'orgue et l'orchestre, une adaptation des plus fines et des plus attachantes qui soit. Ce disque fera date dans l'histoire de l'enregistrement de la musique en France pendant l'entre-deux guerres.

Lire aussi :

L'orgue et le cinéma, une vieille histoire d'amour

 

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Oscar Strauss (1870-1954) : Trois valses. Guy Lafarge (1904-1990) : Dans les bois (transcription par G. Ghestem et G. Tzipine). Nikolaï Rimsky-Korsakov (1844-1908) : Chant indou. Francis Salabert (1884-1946) : Fantaisie sur des thèmes de Franz Schubert. Eric Coates (1886-1957) : Les Oiseaux dans le soir (transcription par G. Ghestem et G. Tzipine). Robert Planquette (1848-1903) : Les Cloches de Corneville (transcription par F. Jeanjean). Frédéric Chopin (1810-1849) : Étude op. 10 n° 3 (transcription par G. Ghestem). Jacques Offenbach (1819-1880) : Orphée aux enfers. Paul Misraki (1908-1998) : Dans mon cœur (transcription par G. Ghestem et G. Tzipine). Joëguy : Le Carillonneur de Bruges (transcription par G. Ghestem et G. Tzipine). Maurice Ravel (1875-1937) : Boléro. Edvard Grieg (1843-1907) : Chanson de Solveig (transcription par G. Ghestem et G. Tzipine). Franz von Vecsey (1893-1935) : Chanson du souvenir (arrangement de la « Valse triste », transcription par G. Ghestem et G. Tzipine). George Gershwin (1898-1937) : Rhapsody in blue (transcription par Ferde Grofé). Georges Ghestem à l’orgue Christie du Gaumont Palace de Paris ; Raoul Gola, piano ; Orchestre du Gaumont Palace ; Georges Tzipine, violon et direction. 1 CD Hortus. Enregistré en 1939. Livret en français. Durée : 60:03

 
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