Francendanse, le ballet français à l’honneur au Théâtre des Champs-Élysées
Plus de détails
Paris. Théâtre des Champs-Élysées. 15-X-2020. Francendanse, le ballet français à l’honneur. Ballet de l’Opéra national de Paris : Trois Gnossiennes (pas de deux). Chorégraphie et décors : Hans van Manen. Musique : Erik Satie. Costumes : Hans van Manen, Joop Stokvis. Lumières : Jan Hofstra. Piano : Elena Bonnay. Interprètes : Ludmila Pagliero et Hugo Marchand, étoiles du Ballet de l’Opéra national de Paris.
Ballet de l’Opéra de Lyon : Period piece (solo, création le 17 septembre 2020 à l’Opéra National de Lyon). Chorégraphie : Jan Martens. Musique : Henryk Gorecki. Lumières : Rudy Parra. Collaboration artistique et solo dansé par Kristina Bentz
Ballet de l’Opéra national de Bordeaux : Les flammes de Paris (pas de deux). Chorégraphie d’après Vassili Vainonen. Musique : Boris Assafiev. Pas de deux dansé par Marini Da Silva Vianna et Riku Ota
Ballet du Capitole de Toulouse : Toulouse Lautrec (pas de deux, création le 4 novembre 2020 au Théâtre du Capitole de Toulouse). Chorégraphie : Kader Belarbi. Musique : Bruno Coulais.
Pas de deux dansé par Natalia de Froberville et Ramiro Gómez Samón
Malandain Ballet Biarritz : Mozart à 2 (trois pas de deux). Chorégraphie : Thierry Malandain. Musique : Wolfgand Amadeus Mozart. Décors et costumes : Jorge Gallardo. Conception lumières : Jean-Claude Asquié. Dansé par Arnaud Mahouy, Clémence Chevillotte, Raphaël Canet, Nuria Lopez Cortes, Mickaël Conte, Irma Hoffren.
Ballet du Capitole de Toulouse : Le Corsaire (Pas de deux). Chorégraphie : Kader Belarbi. Musique : Adolphe Adam (arrangements David Coleman). Pas de deux dansé par
Natalia de Froberville et Ramiro Gómez Samón
C'est à une soirée exceptionnelle qu'ont eu la chance d'assister les spectateurs de Francendanse au Théâtre des Champs-Élysées, à l'initiative de Vony Sarfati. Pas moins de cinq grandes compagnies de ballet françaises se sont unies pour une soirée de pas de deux et solo, associant éclectisme dans le style et excellence dans l'interprétation, à l'image du ballet français.
Le Ballet de l'Opéra national de Paris a été la dernière compagnie à confirmer sa participation, mais a envoyé ses meilleurs ambassadeurs, les étoiles Ludmila Pagliero et Hugo Marchand, pour débuter cette soirée avec Trois Gnossiennes d'Hans van Manen. Cet étonnant duo joue du contraste entre la ductile Ludmila Pagliero, qui alterne entre fluidité et tension et le superbe Hugo Marchand, partenaire exceptionnel de la ballerine. Accompagnés au piano sur scène par Elena Bonnay, ils transmettent le meilleur d'eux-mêmes, donnant le « La » à une soirée qui s'annonce d'exception.
Kristina Bentz représente le Ballet de l'Opéra de Lyon, dont la direction a été confiée depuis peu à Julie Guibert, avec Period piece, un solo incandescent de Jan Martens qui vient juste d'être créé dans la capitale des Gaules. Il commence par un déboulé techniquement parfait qui suit chaque variation de la musique d'Henrik Gorecki. Dans le deuxième tableau, pendant lequel nous avons l'impression que la danseuse se produit pour chaque spectateur individuellement, la lumière se reflète dans les sequins de sa robe, créant un effet hypnotisant. Dans le troisième et dernier tableau, on jouit du contraste entre le concept assez minimaliste et l'interprétation très incarnée et très musicale de Kristina Bentz. Chapeau !
Changement radical de style avec Les Flammes de Paris, un pas de deux en tutu blanc et cocardes tricolores issu du répertoire russe et dansé par le Ballet de l'Opéra national de Bordeaux. Un beau et jeune couple de danseurs, Marini Da Silva Vianna et Riku Ota, incarne avec esprit et délicatesse ce duo révolutionnaire plein de chausse-trappe techniques et de virtuosité académique.
Place ensuite au Ballet du Capitole avec un extrait en avant-première de Toulouse Lautrec, le ballet sur l'artiste peintre d'origine albigeoise qui sera créé le 4 novembre prochain à 18h au Théâtre du Capitole de Toulouse. Kader Belarbi a choisi de nous montrer le moment de la rencontre entre Jeanne Avril, danseuse de French Cancan, et le peintre, qui entretiendront une relation durable. Tendre et délicat, le duo offre beaucoup de profondeur d'interprétation à Natalia de Froberville et Ramiro Gómez Samón, étoiles du Ballet du Capitole.
Ce ne sont ensuite pas moins de six danseurs du Malandain Ballet Biarritz qui se succèdent sur scène dans Mozart à 2, trois pas de deux sur la musique de Mozart. On est frappé par l'incroyable contraste entre le corps puissant et musclé des danseurs et la silhouette fine des danseuses. C'est le cas pour les deux premiers duos, à l'écriture fluide pour les femmes et un travail du haut du corps très puissant pour les hommes. Tous partagent en revanche une grande musicalité et de l'humour dans la danse. À l'image du troisième duo, qui offre un superbe échantillon du savoir-faire du chorégraphe.
La soirée s'achève avec un impeccable pas de deux du Corsaire, dansé par Natalia de Froberville, cabotine et redoutable de précision, et Ramiro Gómez Samón, qui déploie toute sa virilité dans les manèges de cette version chorégraphiée par Kader Belarbi, directeur du Ballet du Capitole.
Le salut final offre un plateau inédit rassemblant les étoiles, solistes et directeurs de ces grandes compagnies, qui ont tout fait depuis mai pour continuer à répéter et à danser, après les longs mois d'arrêt du confinement et malgré les lourdes menaces qui pèsent aujourd'hui avec le couvre-feu sur ces économies fragiles que sont les ballets et les maisons d'opéra.
Crédits photographiques : Opéra national de Paris ; © Olivier Houeix ; Ballet du Capitole © David Herrero ; Photo de Une Ballet ONB © Julien Benhamou
Plus de détails
Paris. Théâtre des Champs-Élysées. 15-X-2020. Francendanse, le ballet français à l’honneur. Ballet de l’Opéra national de Paris : Trois Gnossiennes (pas de deux). Chorégraphie et décors : Hans van Manen. Musique : Erik Satie. Costumes : Hans van Manen, Joop Stokvis. Lumières : Jan Hofstra. Piano : Elena Bonnay. Interprètes : Ludmila Pagliero et Hugo Marchand, étoiles du Ballet de l’Opéra national de Paris.
Ballet de l’Opéra de Lyon : Period piece (solo, création le 17 septembre 2020 à l’Opéra National de Lyon). Chorégraphie : Jan Martens. Musique : Henryk Gorecki. Lumières : Rudy Parra. Collaboration artistique et solo dansé par Kristina Bentz
Ballet de l’Opéra national de Bordeaux : Les flammes de Paris (pas de deux). Chorégraphie d’après Vassili Vainonen. Musique : Boris Assafiev. Pas de deux dansé par Marini Da Silva Vianna et Riku Ota
Ballet du Capitole de Toulouse : Toulouse Lautrec (pas de deux, création le 4 novembre 2020 au Théâtre du Capitole de Toulouse). Chorégraphie : Kader Belarbi. Musique : Bruno Coulais.
Pas de deux dansé par Natalia de Froberville et Ramiro Gómez Samón
Malandain Ballet Biarritz : Mozart à 2 (trois pas de deux). Chorégraphie : Thierry Malandain. Musique : Wolfgand Amadeus Mozart. Décors et costumes : Jorge Gallardo. Conception lumières : Jean-Claude Asquié. Dansé par Arnaud Mahouy, Clémence Chevillotte, Raphaël Canet, Nuria Lopez Cortes, Mickaël Conte, Irma Hoffren.
Ballet du Capitole de Toulouse : Le Corsaire (Pas de deux). Chorégraphie : Kader Belarbi. Musique : Adolphe Adam (arrangements David Coleman). Pas de deux dansé par
Natalia de Froberville et Ramiro Gómez Samón