Hier soir, le Teatro Real a été obligé d'annuler la représentation d'Un ballo in maschera de Verdi, qui faisait son ouverture de saison, en raison de fortes protestations du public dues au manque de distance physique entre les spectateurs dans la salle, en raison d'une concentration importante au « paradis ». Selon des personnes présentes, citées par El País, il pouvait y avoir jusqu'à 15 sièges de suite occupés, peu ou pas de sièges condamnés, ni de séparation prévue entre les différents groupes à certains endroits. L'atmosphère est devenue de plus en plus électrique, beaucoup de personnes donnant des coups de pied et tapant des mains pour montrer leur mécontentement. Devant cette colère, les responsables du théâtre ont décidé d'annoncer par haut-parleur que la représentation serait retardée afin que tous ceux qui le souhaitaient puissent quitter la salle, mais n'ont pas replacé les spectacteurs. Dès l'ouverture de l'opéra et l'arrivée des chanteurs, les huées ont été telles que finalement le chef, Nicola Luisotti, a quitté son poste et la représentation a été annulée.
Dans une déclaration, l'institution a indiqué qu'il y avait une occupation de 51,5%, soit 905 sièges (1746 places habituellement). La réglementation de la ville de Madrid autorise une capacité allant jusqu'à 75%, un chiffre qui, dans la pratique, ne permet pas d'établir une distance de sécurité entre tous les spectateurs. Selon le directeur général du Teatro Real, Ignacio García-Belenguer, lors de la conférence de presse de présentation de la saison, il avait été décidé de ne pas vendre plus de 65 % des sièges afin que le public se sente plus en sécurité.
La direction du théâtre doit donner une conférence de presse aujourd'hui pour s'expliquer. (NF)
Mis à jour le 21/09/2020 à 21h15
Lire aussi :
Teatro Real de Madrid : vers une distanciation sociale « sélective »