Certains corps de ballet permanents pourront reprendre le 18 mai, mais pas tous. Thierry Malandain, directeur du Malandain Ballet Biarritz, annonce que le Centre Chorégraphique National Malandain Ballet Biarritz, qui emploie 46 permanents et plus de 30 intermittents du spectacle, ne reprendra pas ses répétitions « physiques » pour l'instant. Il souligne qu'en revanche « le fonctionnement entièrement subventionné des corps de ballet permanents attachés aux maisons d'opéra labellisées ou non par l'État, à l'instar du Ballet de l'Opéra national de Bordeaux, du Capitole de Toulouse, du CCN/Ballet de l'Opéra National du Rhin, etc. permettra aux danseurs de ces compagnies de reprendre au moins « l'entraînement » le 18 mai prochain en respectant les contraintes sanitaires ».
Avec humour, dans un texte qui fait allusion au « tigre » évoqué par le Président de la République le 6 mai dernier dans sa visioconférence avec des artistes (“Il va falloir enfourcher le tigre.”), le chorégraphe et directeur de compagnie s'interroge cependant sur la subsistance future des danseurs permanents dans les Centres Chorégraphiques Nationaux. Comme le tigre, il craint que cette espèce ne soit menacée de disparition, alors que le fonctionnement du Malandain Ballet Biarritz dépend d'un autofinancement de 50 % et que 48 représentations en France et à l'étranger ont dû être annulées entre mars et septembre, générant un manque à gagner de 1 million d'euros. (DG)