Après 2 heures de visioconférence ce matin avec des artistes, le Président de la République s'est exprimé sur l'après 11 mai pour le secteur de la Culture.
Les intermittents voient leur revendication d' « année blanche » satisfaite avec la prolongation de leurs droits jusqu'à fin août 2021.
Les librairies, disquaires et musées (sans distinction de petits ou de grands) pourront rouvrir à partir du 11 mai, comme les différents lieux de création, tels que les théâtres pour les répétitions…selon ce qu'il est possible de faire dans le respect des normes sanitaires.
Insistant sur l'importance du tissu local dont font partie les festivals, Emmanuel Macron a exprimé sa volonté de les accompagner et de les protéger, grâce au soutien de la Banque publique d'investissement, tout en lançant aux collectivités locales un appel à s'engager.
Le Centre national de la musique, nouvellement créé, se verra doté de 50 millions d'euros supplémentaires pour l'accompagnement des acteurs du secteur. Un plan de commandes publiques pour les artistes auteurs, quelles que soient leurs disciplines, devrait aussi être mis en place.
Dans la perspective de la prochaine saison, le Président a indiqué que l'on ne savait pas où en serait l'épidémie à ce moment là, et qu'il faudrait donc inventer de nouvelles formes avec le public alliant « bon sens et innovation ».
Ne souhaitant pas parler de « plan pour la culture qui viendrait d'en haut » il a invité à une réflexion collective pour les prochains mois. En demandant aux acteurs du secteur de faire remonter leurs idées en vue de cette refonte, il leur a donné rendez-vous pour de nouveaux échanges au début de l'été et après.
A l'issue de ces déclarations, le ministre de la Culture Franck Riester a indiqué que, pour le spectacle vivant, il ne sera possible qu'à partir de la fin mai de déterminer si certains rassemblements de plus de 10 personnes pourraient avoir lieu. Les grands rassemblements de plus de 5000 personnes resteront interdits jusqu'à fin août.
Par ailleurs un fonds Festivals va être créé en lien avec les collectivités territoriales.
Enfin, le gouvernement réfléchit également à une plateforme de mise en contact des artistes et de l'Éducation musicale pour des interventions éventuelles dans les écoles. (NF)