Alors que de nombreux festivals prévus en juin et juillet accueillant de la danse ont décidé purement et simplement d'annuler leur édition 2020, à l'instar des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine Saint-Denis, d'Uzès Danse ou du Festival de Marseille, le festival Montpellier Danse, qui devait fêter ses quarante ans cette année, a opté pour un report à l'automne.
Jean-Paul Montanari, directeur du festival et Gisèle Depuccio, directrice adjointe, ont imaginé un « festival en archipel » à la rentrée de septembre. Grâce au réseau des salles de spectacle de Montpellier et de son agglomération, avec lequel Montpellier Danse tisse des liens à l'année, « il semble dorénavant possible d'organiser une programmation reportant la presque totalité des spectacles du festival de l'été sur la période de l'automne allant de septembre à décembre prochains » indique la direction du festival.
La question de l'équilibre financier et de la pérennité de ces festivals reste entière, de même que celle de l'apport en production pour de nombreuses créations chorégraphiques qui se voient elles aussi menacées. Comment ces œuvres pourront-elles être créées, puis tourner durant la saison 2020-2021 sans une compensation de cette part manquante dans leur budget de production ? Une réponse que n'ont pas encore apporté les pouvoirs publics. (DG)