Pour Pâques, une double Passion selon saint Jean de Johann Sebastian Bach
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Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Johannes Passion BWV 245. Maximilian Schmitt, ténor ; Krešimir Stražanac, basse ; Dorothée Mields, soprano ; Damien Guillon, contre-ténor ; Robin Tritschler, ténor ; Peter Kooij, basse ; Philpp Kaven, basse ; Stephan Gähler, ténor ; Magdalena Podkościelna, soprano ; Collegium Vocale Gent ; direction : Phlippe Herreweghe. 2 CD Phi. Enregistrés en mars 2018 à Anvers (Belgique). Notice en anglais, français, allemand, néerlandais. Durée totale : 107:08
Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Johannes Passion BWV 245 (version de 1749). Patrick Grahl, ténor ; Peter Harvey, basse ; Matthias Winckhler, basse ; Elizabeth Watts, soprano ; Benno Schachtner, alto ; Gaechinger Cantorey ; direction : Hans-Christoph Rademann. 2 CD Carus. Enregistrés en août 2019 en l’église St-Gumbertus à Ansbach. Notice en allemand et anglais. Durée totale : 108:03
CarusPhiDeux Passions selon saint Jean de Johann Sebastian Bach paraissent de façon concomitante : un troisième opus pour Philippe Herreweghe et son Collegium Vocale de Gand et une première réalisation pour Hans-Christoph Rademann avec le Gaechinger Cantorey.
La hauteur et l'esthétisme de Philippe Herreweghe
Pour célébrer les cinquante ans de son Collegium Vocale de Gand, Philippe Herreweghe revient à cette Passion pour la troisième fois, ici pour son propre label Phi.
Dans sa précédente gravure de 2001, il s'était fondé sur la version de 1725. Il revient ici à la version, sinon initiale, du moins traditionnelle, avec le célèbre chœur d'ouverture « Herr, Herr, Herr, unser Herrschen, dessen Ruhm in alle Landen herrlich ist ! », dont la puissance d'ombre et de lumière peut être comparée à un tableau de Rembrandt.
Le chef demeure fidèle à sa conception de l'ouvrage avec une homogénéités des pupitres et une souplesse des phrasés pour le chœur à quatre voix par tessiture. L'orchestre sensiblement réduit avec seulement six violons, où l'on retrouve les piliers du Collegium (Ageet Zweistra au violoncelle, Patrick Breukels à la flûte et Marcel Ponseele au hautbois), agrémenté d'un luth discret, conserve la somptuosité instrumentale qu'on lui connaît pour le déroulement du drame.
Côté voix solistes, on apprécie l'éloquence de Maximilian Schmitt en évangéliste, tandis que le Christ de Krešimir Stražanac paraît quelque peu distancié. Comme à l'accoutumée, Dorothée Mields rayonne dans chacune de ses interventions et Damien Guillon nous comble dans ses arias, dont le bouleversant « Es ist vollbracht ». S'il accuse quelque fatigue dans la voix, le fidèle Peter Kooij incarne un Pilate d'une humanité certaine et conserve une présence percutante dans ses deux airs avec chœur.
Une belle version où l'esthétique, la clarté et la lisibilité l'emportent sur l'urgence du drame.
La cohésion de Hans-Christoph Rademann
Formé à la direction de chœur à Dresde et largement influencé par la tradition allemande de la musique d'église, Hans-Christoph Rademann se passionne autant pour la redécouverte de la musique ancienne que pour la promotion de la musique contemporaine. On lui doit de superbes gravures avec le RIAS Kammerchor de Berlin qu'il a dirigé pendant huit ans avant de succéder à Helmut Rilling à la tête de la Bachakademie Stuttgart, qu'il a rebaptisée de son nom d'origine Gächinger Kantorei. Il a également signé une mémorable intégrale de la musique vocale d'Heinrich Schütz avec le chœur de chambre de Dresde.
Connaissant son Bach sur le bout des ongles, il a choisi la version de 1749 de la Passion selon saint Jean. Avec des tempos assez vifs dans les chorals et une ferveur soutenue tout au long de l'ouvrage, on apprécie une cohésion d'ensemble bien menée et une motricité souple des phrasés où le style du chef se reconnaît aisément. Il nous donne une belle version chorale dans la tradition luthérienne où le drame qui se joue passe au second plan.
Brillant dans les airs, l'évangéliste de Patrick Grahl est plus contemplatif que dramatique. Peter Harvey incarne un Christ à la fois digne et altier et Matthias Winckhler donne vie à un Pilate mordant avec un beau timbre dans les airs de basse. Le timbre clair d'Elizabeth Watts n'atteint pas la performance de Dorothée Mields chez Herreweghe, tandis que le contre-ténor Benno Schachtner semble sur la réserve avec un « Es ist vollbracht » plutôt pâlichon.
Cette version d'une belle probité, que l'on aime surtout pour les chœurs, ne fait toutefois pas bouger les lignes dominées par les grands anciens Harnoncourt, Schreier, Gardiner et… Herreweghe.
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Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Johannes Passion BWV 245. Maximilian Schmitt, ténor ; Krešimir Stražanac, basse ; Dorothée Mields, soprano ; Damien Guillon, contre-ténor ; Robin Tritschler, ténor ; Peter Kooij, basse ; Philpp Kaven, basse ; Stephan Gähler, ténor ; Magdalena Podkościelna, soprano ; Collegium Vocale Gent ; direction : Phlippe Herreweghe. 2 CD Phi. Enregistrés en mars 2018 à Anvers (Belgique). Notice en anglais, français, allemand, néerlandais. Durée totale : 107:08
Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Johannes Passion BWV 245 (version de 1749). Patrick Grahl, ténor ; Peter Harvey, basse ; Matthias Winckhler, basse ; Elizabeth Watts, soprano ; Benno Schachtner, alto ; Gaechinger Cantorey ; direction : Hans-Christoph Rademann. 2 CD Carus. Enregistrés en août 2019 en l’église St-Gumbertus à Ansbach. Notice en allemand et anglais. Durée totale : 108:03
CarusPhi
Petite erreur ( vénielle en ce vendredi saint ) et il ne s’agit pas de la grande Helen Watts ( enregistrement Rademann ) mais d’Elizabeth ….
Merci quant à la qualité de ce site .
Merci pour votre message. Nous avons corrigé.