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Marseille. Opéra. 16-II-2020. Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) Eugène Onéguine, scènes lyriques en trois actes et sept tableaux sur un livret du compositeur et de Constantin Chilovski. Mise en scène : Alain Garichot. Décors : Elsa Pavanel. Costumes : Claude Masson. Lumières : Marc Delamézière. Avec : Marie-Adeline Henry, Tatiana ; Emanuela Pascu, Olga ; Doris Lamprecht, madame Larina ; Cécile Galois, Filipievna ; Régis Mengus, Eugène Onéguine ; Thomas Bettinger, Lenski ; Nicolas Courjal, le prince Gremine ; Eric Huchet, monsieur Triquet ; Sévag Tachdjian, un capitaine ; Jean-Marie Delpas, Zaretski ; Wilfried Tissot, un paysan. Chœur de l’Opéra de Marseille. Chef de chœur Emmanuel Trenque. Orchestre de l’Opéra de Marseille. Direction Robert Tuohy
Dans une mise en scène datant de 1997, depuis maintes fois reprises, et une distribution jeune et – à une exception près – française, l'Opéra de Marseille propose un Eugène Onéguine agréable.
L'Opéra de Marseille a donc joué la sécurité en reprenant la mise en scène déjà ancienne d'Alain Garichot, créée à l'Opéra National de Lorraine, puis reprise par Angers Nantes Opéra. Celle-ci n'a pas pris une ride, le secret étant probablement dans son dépouillement : un décor unique, constitué de grands troncs d'arbre, de jolis costumes et un jeu d'acteurs lisible. C'est solide, même si on a déjà vu plus enthousiasmant.
Pour servir l'œuvre, la maison phocéenne a tablé sur la jeunesse, telle qu'elle est décrite par Tchaïkovski et Pouchkine. Marie-Adeline Henry est une impressionnante Tatiana, avec une voix chaude et forte, et un bel engagement vocal. Régis Mengus maîtrise toutes les notes du rôle-titre, mais il manque un peu de de puissance, surtout face à sa torrentielle amoureuse, et certaines couleurs, certaines attentions, certains raffinements du phrasé qui constituent les grands Onéguine lui font encore défaut.
L'autre couple est un véritable ravissement. Thomas Bettinger est un Lenski idéal, qui allie avec souplesse amour et rage, passion et désespoir. Sa fiancée Olga, interprétée par Emanuela Pascu, est réellement saisissante, avec un timbre magnifique et profond, plus près de la contralto que de la mezzo.
En prince Gremine, Nicolas Courjal, chouchou des lieux, se taille un triomphe avec son unique air, pris très lentement, ce qui met encore plus en valeur la beauté de la mélodie, mais aussi celle de son phrasé, exceptionnel, et de ses notes graves.
On retrouve toujours avec autant de plaisir dans les seconds rôles les irréprochables Doris Lamprecht et Cécile Galois. Eric Huchet, pendant sa prestation en monsieur Triquet, n'a pas réussi à se débarrasser d'un chat dans la gorge. On a souffert pour lui.
La direction de Robert Tuohy est sans histoires, maintenant avec efficacité les différentes tensions dramatiques.
Crédits photographiques : © Christian Dresse
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Marseille. Opéra. 16-II-2020. Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) Eugène Onéguine, scènes lyriques en trois actes et sept tableaux sur un livret du compositeur et de Constantin Chilovski. Mise en scène : Alain Garichot. Décors : Elsa Pavanel. Costumes : Claude Masson. Lumières : Marc Delamézière. Avec : Marie-Adeline Henry, Tatiana ; Emanuela Pascu, Olga ; Doris Lamprecht, madame Larina ; Cécile Galois, Filipievna ; Régis Mengus, Eugène Onéguine ; Thomas Bettinger, Lenski ; Nicolas Courjal, le prince Gremine ; Eric Huchet, monsieur Triquet ; Sévag Tachdjian, un capitaine ; Jean-Marie Delpas, Zaretski ; Wilfried Tissot, un paysan. Chœur de l’Opéra de Marseille. Chef de chœur Emmanuel Trenque. Orchestre de l’Opéra de Marseille. Direction Robert Tuohy