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Kaspar Förster, un compositeur baroque de dimension européenne

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Metz. Arsenal, Salle de l’Esplanade. 24-I-2020. Kaspar Förster (1616-1663) : Confitebor tibi Domine ; Sonates a 3 n°2 et 3 ; Jesu Dulcis Memoria ; Credo quod redemptor ; Benedicam Dominum ; O Bone Jesu ; Beatus Vir qui timet. Anne Magouët, soprano ; Paulin Bündgen, alto ; Vincent Bouchot, ténor ; Renaud Delaigue, basse. Les Traversées baroques ; direction : Etienne Meyer

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Reprenant un programme déjà enregistré, dirigées par Étienne Meyer offrent un grand moment dans le cadre d'un cycle consacré à la Pologne à la Cité musicale de Metz.

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Confitebor
: la pièce qui ouvre le concert consacré par à la musique de donne une large part au contre-ténor ; la richesse du langage musical de Förster alliée à la ductilité chaleureuse de la voix du chanteur fait immédiatement son effet et donne le ton d'une remarquable heure de musique. Ceux des spectateurs qui connaissaient l'excellent disque consacré au même programme auront eu la confirmation des qualités du projet, l'épreuve du concert justifiant quelques imperfections que le disque permet de masquer – les violons pas toujours justes dans les deux sonates, une vocalise de basse qui montre la singularité de l'écriture vocale de ce répertoire baroque allemand.

On n'entend que trop peu en concert le répertoire germanique du XVIIᵉ siècle : bien connu par le disque (et notamment les efforts considérables du label Ricercar), ce répertoire reste aussi ignoré des programmateurs que du public, à de rares exceptions près. Förster est un cas particulier dans ce contexte : né à Danzig et mort dans la même région, il a eu une carrière européenne passant par l'Italie, la Pologne ou le Danemark et laisse une œuvre non négligeable. On y entend l'influence de Schütz, que Förster est allé rencontrer – lui-même était catholique, alors que notre époque connaît beaucoup mieux les nombreux compositeurs protestants de son temps, mais la divergence religieuse n'entraîne guère de conséquences esthétiques. Il faut bien dire que les sonates à trois ne sont pas tout à fait du même niveau d'invention que les pièces vocales, mais ces dernières valent bien mieux qu'une note de bas de page dans une histoire de la musique : le travail d'exploration des Traversées baroques est d'autant plus méritoire qu'il s'accompagne d'un soin constant de la couleur et de la diction qui donne à cette musique du mot et des passions toute sa force expressive.

Crédit photographique ©

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Metz. Arsenal, Salle de l’Esplanade. 24-I-2020. Kaspar Förster (1616-1663) : Confitebor tibi Domine ; Sonates a 3 n°2 et 3 ; Jesu Dulcis Memoria ; Credo quod redemptor ; Benedicam Dominum ; O Bone Jesu ; Beatus Vir qui timet. Anne Magouët, soprano ; Paulin Bündgen, alto ; Vincent Bouchot, ténor ; Renaud Delaigue, basse. Les Traversées baroques ; direction : Etienne Meyer

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