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Cologne. Staatenhaus. 12-I-2020. Giacomo Puccini (1858-1924) : La Bohème, opéra en quatre tableaux sur un livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica d’après Scènes de la vie de bohème d’Henry Murger. Mise en scène : Michael Hampe. Décors et costumes : German Droghetti. Lumières : Andreas Grüter. Avec : Eleonora Buratto, Mimi ; Emily Hindrichs, Musetta ; Francesco Demuro, Rodolfo ; Insik Choi, Marcello ; Matthias Hoffmann, Schaunard ; Tijl Faveyts, Colline ; Reinhard Dorn, Benoît ; Donato di Stefano, Alcindoro ; Artjom Korotkov Parpignol ; Boris Djuric, Un sergente di Doganieri ; Sung Jun Cho, Un Doganiere. Chœur de l’Opéra de Cologne (chef de chœur : Rustam Samedov); maîtrise de la Cathédrale de Cologne (chef de chœur : Eberhard Metternich). Gürzenich-Orchester Köln, direction : Constantin Trinks
Jolie, poétique, touchante – la Bohème imaginée par Michael Hampe en 2015 continue de charmer le public. Pour cette reprise, la partie musicale n'est pas en reste.
Non, cette production ne ravira pas les amis de relectures et autres relocations. Transposée, certes, au début du XXᵉ siècle, cette Bohème suit par ailleurs à la lettre les didascalies du livret. Décors d'un charmant réalisme, costumes d'époque aussi jolis que seyants et une direction d'acteurs à la fois sobre et professionnelle – voilà les ingrédients de cette mise en scène que le vétéran Michael Hampe signa en 2015. C'est beau, c'est classique – et le public s'en montre bien enthousiaste.
Musicalement aussi, cette soirée est une belle réussite. Baguette précise, tempi souvent lents, mais jamais traînants, Constantin Trinks nous offre une lecture très poétique de la partition. L'esprit y est, la modernité aussi – et l'émotion ne manque pas. A ses débuts à l'Opéra de Cologne, Eleonora Buratto réussit un sans-faute en Mimi. Passé un petit moment d'échauffement, son beau soprano lyrique se déploie avec facilité. Médium ample, aigu rayonnant, ravissantes demi-teintes, son chant touche droit au cœur – avec une mort particulièrement émouvante. Timbre assez droit et un peu clair pour le rôle, Francesco Demuro manque un rien de charme en Rodolfo. La technique est pourtant sans faille et l'aigu sans limite. Et l'acteur convainc aussi.
Musetta correcte, Schaunard solide, nous réservons une mention spéciale au Colline nuancé de Tijl Faveyts. Sans oublier le Marcello du jeune Coréen Insik Choi : belle voix corsée, homogène sur toute la tessiture, on l'imagine déjà dans un répertoire plus lourd. Espérons qu'il reste en troupe à Cologne pour développer lentement son talent.
Crédit photographique : © Hans-Jörg Michel
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Cologne. Staatenhaus. 12-I-2020. Giacomo Puccini (1858-1924) : La Bohème, opéra en quatre tableaux sur un livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica d’après Scènes de la vie de bohème d’Henry Murger. Mise en scène : Michael Hampe. Décors et costumes : German Droghetti. Lumières : Andreas Grüter. Avec : Eleonora Buratto, Mimi ; Emily Hindrichs, Musetta ; Francesco Demuro, Rodolfo ; Insik Choi, Marcello ; Matthias Hoffmann, Schaunard ; Tijl Faveyts, Colline ; Reinhard Dorn, Benoît ; Donato di Stefano, Alcindoro ; Artjom Korotkov Parpignol ; Boris Djuric, Un sergente di Doganieri ; Sung Jun Cho, Un Doganiere. Chœur de l’Opéra de Cologne (chef de chœur : Rustam Samedov); maîtrise de la Cathédrale de Cologne (chef de chœur : Eberhard Metternich). Gürzenich-Orchester Köln, direction : Constantin Trinks