Excellence des polyphonies flamandes pour la Sérénissime avec la Cappella Marciana
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Adrian Willaert (1490-1562) : Quasi unus de paradisi ; Te Deum Patrem ; Giunto m’ha amor ; Ave dulcissime Domine ; I begli occhi ; Benedicta es ; Amor fortuna. Cipriano de Rore (1515 c. – 1565) : Beato mi direi ; Tantum ergo ; Ancor che col partire ; Sub tuum praesidium. Jacques Buus (1500 c. – 1565) : Recercar terzo ; Recercar primo. Pietro Lupus (1490 c. – 1530 c.) : Panis quem ego dabo. Cappella Marciana. La Pifarescha, direction : Marco Gemmani. 1 CD Concerto classics. Enregistré à la Sala della Carità, Padua en mai 2019. Notice en italien et en anglais. Durée : 69:14
Concerto ClassicsSoutenu par le label indépendant Concerto classics, le chœur de la basilique Saint Marc de Venise, la Cappella Marciana, est avec ce disque autour d'Adrian Willaert, à la hauteur de la réputation de l'institution qu'elle représente et dont elle chante l'histoire.
Maître de chapelle de la basilique de Saint Marc à Venise jusqu'à sa mort en 1562, le rayonnement de la musique d'Adrian Willaert et l'influence de son art prospérèrent dans toute l'Europe, de son vivant et bien au-delà. Le théoricien du style polychoral vénitien, également l'un des fondateurs du madrigal, ne connaît pas un succès identique dans des canaux de diffusion d'aujourd'hui, que ce soit en concert ou en disque, même si son apport artistique nous est parvenu jusque dans les traités de ses élèves devenus prestigieux, Nicola Vicentino et Gioseffo Zarlino en tête.
Sous la direction de l'actuel maître de chapelle de San Marco, c'est donc une heureuse démarche de la part de la Cappella Marciana, accompagnée par les musiciens sur instruments historiques de La Pifarescha, de focaliser leur dernier disque autour de ce compositeur de la Renaissance. Il partage le programme avec trois autres musiciens de la polyphonie flamande de la fin du XVᵉ siècle au début du XVIᵉ : Pietro Lupus (190 c.-1530 c.), le prédécesseur d'Adrian Willaert dans ces fonctions ; Cipriano de Rore (1515 c.-1565), son successeur sur ces mêmes attributions ; puis enfin Jacques Buus (1500 c.-1565), sous-organiste à Saint Marc entre 1541 et 1551.
Fait appréciable dans les programmations de musiques anciennes, le nombre de (re)découvertes est ici notable : sur les quatorze pistes proposées, neuf correspondent à des premiers enregistrements mondiaux. Ces motets et ces madrigaux bénéficient de l'abondance du chœur au grand complet de la Capella Marciana, rendant cette interprétation magistrale. Même si les textes de ces pièces sont obstrués quelque peu par une prise de son imprécise dans cet édifice médiéval qu'est la Scuola della Carità de Padoue (dommage que ce ne soit pas à Saint Marc !), retenons surtout la richesse de cette polyphonie vocale conduite d'une main de maître par Marco Gemmani, doublée ou ornementée par les instruments à vent comme la pratique de l'époque à Venise l'imposait. Judicieux choix quand on découvre la chatoyante sonorité des trombones et cornets. Le petit chœur est le principal atout de cette formation. A une voix par partie, chaque intervention est sublime, portée par des timbres et des couleurs vocales étincelantes. Avec toutes ces forces en présence, celles du passé pour les compositions musicales et celles actuelles pour ses interprètes, Saint Marc reste ainsi encore aujourd'hui une institution musicale d'autorité dans le paysage musical international.
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Adrian Willaert (1490-1562) : Quasi unus de paradisi ; Te Deum Patrem ; Giunto m’ha amor ; Ave dulcissime Domine ; I begli occhi ; Benedicta es ; Amor fortuna. Cipriano de Rore (1515 c. – 1565) : Beato mi direi ; Tantum ergo ; Ancor che col partire ; Sub tuum praesidium. Jacques Buus (1500 c. – 1565) : Recercar terzo ; Recercar primo. Pietro Lupus (1490 c. – 1530 c.) : Panis quem ego dabo. Cappella Marciana. La Pifarescha, direction : Marco Gemmani. 1 CD Concerto classics. Enregistré à la Sala della Carità, Padua en mai 2019. Notice en italien et en anglais. Durée : 69:14
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