Nous apprenons la disparition du chef d'orchestre autrichien Friedemann Layer qui venait tout juste d'avoir 78 ans. D'abord en poste au Deutsche Oper am Rhein à Düsseldorf puis directeur de la musique à Mannheim, il devient en 1994 directeur musical de l'Orchestre philharmonique (puis national) de Montpellier jusqu'en 2007 et par conséquent figure du Festival de Radio France dans la même ville. Il y donne notamment de nombreuses œuvres rares ou inconnues (publiées en particulier chez Accord/Universal). On lui doit également la création française de Lear d'Aribert Reimann (novembre 1982) que reprend d'ailleurs l'Opéra de Paris du 21 novembre au 7 décembre 2019. (JBdLT)
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j’ai assisté à cinq concert sous sa direction à Toulouse, Montpellier et à Paris (festival Présences, ou il avait remplacé au pied levé un collègue malade pour diriger la quatrième symphonie de Henze, et il s’en était très bien sorti) il avait dirigé Chostakovitch (la huitième) Mahler (la Titan et la Résurrection) Bruckner (la cinquième) et à chaque fois je l’avais trouvé très bon, pas dans le genre « charismatique » mais profondément musical, et le plus souvent idiomatique (la Titan, en particulier, avait vraiment une saveur « Mitteleuropa »). a Montpellier, il avait dirigé et enregistré toutes sortes d’œuvres « atypiques », exhumées par René Koering, entre autres l’opéra de Respighi « la Campana Sommersa » un disque que j’ai écouté plusieurs fois.
apparemment, le courant ne passait pas très bien avec les musiciens de Montpellier, qui le jugeaient « froid » mais quand on réécoute les disques qu’il a gravés avec eux, on doit admettre qu’ils jouaient vraiment très bien sous sa direction.
Un serviteur modeste (c’est un compliment) et consciencieux de la Musique: RIP Maestro, vous pouvez maintenant dialoguer en tête à tête avec les compositeurs du passé que vous avez fort bien servis.