Le compositeur, arrangeur, pédagogue et chef d'orchestre allemand Hans Zender vient de décéder à l'âge de 82 ans. Connu principalement en Allemagne et en Autriche, c'est surtout grâce à son adaptation du Winterreise de Schubert pour ténor et ensemble (ou orchestre) qu'il doit la célébrité ailleurs. Comme chef, il dirige notamment le RSO Saarbrücken de 1972 à 1984 ; plusieurs disques de cette époque existent d'ailleurs chez CPO. (JBdLT)
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Un remarquable compositeur, et un formidable chef: en 1998, CPO avait publié un coffret reprenant des enregistrements qu’il avait réalisés avec l’orchestre de Radio-Sarrebruck, et qu’il avait sélectionnés lui même: il serait urgent de le rééditer, c’est une véritable caverne d’Ali Baba: on ne sait qu’admirer le plus, ses Beethoven (une Pastorale qui créerait sans doute le choc dans une discographie « à l’aveugle ») ses Debussy (La Mer!!!) ses Mahler (sixième, septième et neuvième, et surtout un Wunderhorn exceptionnel avec Fischer Dieskau et Fassbaender, excusez du peu) ses Schoenberg, ses Zimmermann on voudrait tout citer.
Quel dommage qu’aucun « major » n’ait songé à lui en temps voulu: Michael Gielen aura eu plus de chance.
RIP Maestro.
Vous avez raison de déplorer l’indifférence des « majors » à l’égard de ce chef d’une totale probité. J’allais souvent à Sarrebruck dans les années 70. Je ne manquais jamais ses concerts, toujours passionnants. Les semaines de musique contemporaines qu’il organisait étaient d’une remarquable tenue. Elles permettaient d’entendre, de voir et de croiser Zimmermann, Berio, Maderna, Holliger, les frères Kontarsky, Siegfried Palm… Les prix pratiqués étaient très démocratiques pour l’étudiant que j’étais… Le décès de Hans Zender est une grande perte pour la musique.
Heureux homme, voila de fort beaux souvenirs musicaux, si j’en juge par les Zimmermann, Feldman, Lachenmann, Stockhausen (Trans, en microsillon, non réédité en CD, dommage) dirigés par Zender, qui sont parmi les fleurons de ma discothèque. J’aimais beaucoup l’orchestre de Radio-Sarrebruck, modeste autant que valeureux, qui a donné de fort beaux enregistrements du répertoire « classique » sous la direction de Stanislas Skrowaczewski (Beethoven, Bruckner, Schumann, Brahms, la « Fantastique » et le concerto pour orchestre de Bartok) et de Gunther Herbig (Chostakovitch, et une sixième de Mahler qu’il est passionnant de comparer à celle de Zender).
Il a été fusionné avec l’orchestre de Kaiserslautern il y a une dizaine d’années: nostalgie…
On se rappelle les concerts « franco-allemands » du vendredi soir sur FM, invariablement conduits par HZ, années 70.
J’étais étudiant et les écoutais très régulièrement; rigueur et austérité , formation de l’oreille d’un jeune mélomane et effectivement d’excellents souvenirs.