Né le 20 juillet 1927 à Dresde, le chef d'orchestre de nationalité autrichienne vient de mourir chez lui, à Innerschwand am Mondsee.
Sa famille se réfugie à Buenos Aires en 1940 où Michael Gielen étudie d'abord le piano et la philosophie. Il devient répétiteur là-bas, avant de repartir en Europe au début des années 1950, à Vienne. Il est particulièrement influencé par son oncle, le pianiste Eduard Steuermann.
Directeur musical de l'Opéra royal de Stockholm (1960-1965), il se fait dès lors un nom comme défenseur intègre de la musique de son temps et des classiques du XXe siècle. Il dirige la création en 1965 du Requiem de György Ligeti, également en 1965 de l'opéra Die Soldaten de Bernd Aloïs Zimmermann, en 1969 du Requiem für einen jungen Dichter du même Zimmermann. Il dirige également The Rake's Progress de Stravinski, Erwartung d'Arnold Schoenberg, Lulu et Wozzeck d'Alban Berg, Die Gezeichneten de Franz Schreker. Michael Gielen a été directeur musical de l'Opéra de Francfort (Oper Frankfurt) de 1977 à 1987, du Cincinnati Symphony Orchestra de 1980 à 1985 et du SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg de 1986 à 1999 où il s'illustre dans le répertoire symphonique de la Seconde école de Vienne, mais aussi aborde les symphonies de Ludwig van Beethoven, Anton Bruckner et Gustav Mahler. Suite à des problèmes de santé, Michael Gielen s'était retiré de la scène en 2014.
De nombreux témoignages discographiques subsistent, publiés par Vox, Philips, mais surtout Arte Nova, Hänssler Classic et SWR. (JBdLT)