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Vincenzo Bellini (1801-1835) : Norma, mélodrame en deux actes sur un livret de Felice Romani d’après la tragédie d’Alexandre Soumet Norma, ou l’Infanticide. Mise en scène : Sir David McVicar. Décors : Robert Jones. Costumes : Moritz Junge. Lumière : Paule Constable. Avec : Sondra Radvanovsky, Norma ; Joseph Calleja, Pollione ; Joyce DiDonato, Adalgisa ; Matthew Rose, Oroveso ; Adam Diegel, Flavio ; Michelle Bradley, Clotilde. Chœur du Metropolitan Opera de New York (chef des chœurs : Donald Palumbo). Orchestre du Metropolitan Opera de New York, direction : Carlo Rizzi. Réalisation : Gary Halvorson. Enregistré en octobre 2017. Sous-titrage en anglais, français, allemand, italien et espagnol. Notice en anglais, français et allemand. Format image : NTSC systems. Format son : Stereo PCM 2.0 & DST 5.1. 2 DVD. Erato. Durée : 2h49’ (opéra) + 15’ (bonus)
EratoLa mise en scène très classique de David McVicar réjouira les esprits les plus traditionnalistes. Mais c'est surtout le haut niveau de l'interprétation musicale, avec en tête le trio de choc constitué de Sondra Radvanovsky, Joseph Calleja et Joyce DiDonato, qui ralliera tous les suffrages.
Le réalisme de la nouvelle mise en scène de Norma présentée au public new-yorkais de l'automne 2017 pourra quelque peu dérouter l'amateur d'opéra d'aujourd'hui, habitué aux relectures, recontextualisations et réinterprétations en tout genre. Ici, pas une baie de gui qui ne manque pour la scène de la forêt sur laquelle s'ouvre le premier acte, pas un ustensile absent de la hutte de Norma, dont l'intérieur est reconstitué avec un luxe de détails qui friserait presque la maniaquerie. Filme-t-on Norma comme on montrerait un sitcom ? Nous connaissions les goûts plutôt conservateurs du public new-yorkais en matière de mise en scène et de scénographie, mais on atteint avec cette production de nouveaux sommets.
Tout cela, il faut bien le dire, n'empêche pas une direction d'acteurs particulièrement soignée et tout à fait crédible, qui explicite et intensifie les élans passionnels des principaux protagonistes. Et l'on notera également la réussite visuelle des scènes de foule, montrées à la foi dans un souci manifeste d'esthétisme, que souligne notamment la beauté lunaire des éclairages, et de vérité historique. Les coutumes gauloises, telles qu'elles apparaissent dans les agissements de la masse chorale, ont manifestement fait l'objet d'un réel et bienvenu travail de recherche.
Le plateau vocal est véritablement enthousiasmant, avec tout d'abord l'excellente prestation de Sondra Radvanovsky en Grande Prêtresse, dans un rôle dont la cantatrice souligne l'humanité et la fragilité. La voix, qui n'est pas sans quelques aspérités dans le bas médium, ne se situe pas tout à fait dans la lignée des grandes belcantistes du siècle précédent, notamment dans ses difficultés à tenir la ligne dans le bas de la voix. La partie plus aiguë de l'instrument est cependant de toute splendeur, aussi bien pour les pianissimi tenus irréels que pour les notes émises forte avec toute la vaillance requise. Idéale vocalement pour le rôle d'Adalgisa, Joyce DiDonato s'investit corps et âme dans son rôle, proposant une incarnation scénique et musicale qui fera date. Même si d'autres mezzos ont récemment fait le choix d'interpréter Norma, il serait peu raisonnable qu'une si belle Adalgisa succombe un jour à une telle tentation, en raison de la tension relativement perceptible imposée aux notes les plus hautes de la partition.
Joseph Calleja est quant à lui un Pollione vocalement irrésistible, et l'on comprend qu'avec un vibratello aussi sexy le proconsul romain fasse autant de ravages auprès des jeunes druidesses gauloises. Le duo du deuxième acte, en revanche, le trouve un peu en manque de graves. Belle prestation également de Matthew Rose, convaincant en Oroveso dans son rôle de guerrier et de chef de clan, sans oublier l'efficace Clotilde de Michelle Bradley ou encore le compétent Flavio d'Adam Diegel. Ajoutons à cela l'orchestre et le chœur de Met en grande forme, ainsi que la direction énergique et efficace de Carlo Rizzi. Lecture musicale peut-être routinière, mais avec des solistes aussi investis à la fois vocalement et dramatiquement, la routine, on en redemande.
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Vincenzo Bellini (1801-1835) : Norma, mélodrame en deux actes sur un livret de Felice Romani d’après la tragédie d’Alexandre Soumet Norma, ou l’Infanticide. Mise en scène : Sir David McVicar. Décors : Robert Jones. Costumes : Moritz Junge. Lumière : Paule Constable. Avec : Sondra Radvanovsky, Norma ; Joseph Calleja, Pollione ; Joyce DiDonato, Adalgisa ; Matthew Rose, Oroveso ; Adam Diegel, Flavio ; Michelle Bradley, Clotilde. Chœur du Metropolitan Opera de New York (chef des chœurs : Donald Palumbo). Orchestre du Metropolitan Opera de New York, direction : Carlo Rizzi. Réalisation : Gary Halvorson. Enregistré en octobre 2017. Sous-titrage en anglais, français, allemand, italien et espagnol. Notice en anglais, français et allemand. Format image : NTSC systems. Format son : Stereo PCM 2.0 & DST 5.1. 2 DVD. Erato. Durée : 2h49’ (opéra) + 15’ (bonus)
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