Yuja Wang : un récital en acier trempé à la Philharmonie
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Paris. Philharmonie, Grande salle Pierre Boulez. 12-VI-2018. Sergueï Rachmaninov (1873-1943) : 2 Préludes op. 23 n° 5 et op. 32 n° 10 ; 5 Études-Tableaux op. 33 n° 3 et 6, et op. 39 n° 1, 4, 5. Alexandre Scriabine (1872-1915) : Sonate pour piano n° 10 op. 70. György Ligeti (1923-2006) : 3 Études pour piano (« Touches bloquées », « Vertige », « Désordre »). Sergueï Prokofiev (1891-1953) : Sonate pour piano n° 8 en si bémol majeur op. 84. Yuja Wang, piano
Feu d'artifice de fin de saison pour les concerts Piano 4 Étoiles : Yuja Wang, avant Sunwook Kim, dans un programme superbement composé et exclusivement consacré à la musique du XXe siècle, donne à admirer son exceptionnelle virtuosité. Pourquoi reste-t-on si réservé ?
Nul n'est besoin d'écouter Yuja Wang pendant les presque deux heures et demie qu'ont duré ce soir son récital annuel à la Philharmonie, à qui veut prendre la mesure de son incomparable talent : les trois minutes du Prélude op. 23 n° 5 de Rachmaninov joué en ouverture, le célèbre Alla Marcia, suffisent. Extrêmement concentrée, la pianiste suit les méandres de cette marche sans le moindre effort apparent ; son jeu clair ordonne les torrents de notes ; on s'émerveille d'entendre des textures si transparentes dans la partie Un poco meno mosso, un son si incisif dans les notes répétées, et un sens du rythme si inflexible dans l'accelerando qui accompagne le retour du thème. Partout, le geste pianistique est d'une netteté foudroyante, porté par une énergie que rien n'aura entamé, jusqu'à la dernière note de l'incroyable série de sept rappels consentis en fin de concert au public survolté.
On conçoit aisément qu'un tel jeu triomphe dans les Études de Ligeti. Wang donne trois d'entre elles, avec un brio qui laisse pantelant. Les élans épiques, hypnotiques, qu'a conçus le compositeur en ces pages, trouvent en elle l'interprète rêvée, qui s'abandonne à l'ivresse logorrhéique avec un brin de folie, sans que ses doigts d'acier ne cèdent rien en précision. On voudrait croire qu'une telle approche du piano n'est concluante que dans la vitesse et dans les nuances fortes ; tel n'est pourtant pas le cas. La Dixième Sonate de Scriabine, avec ses trilles éthérés, ses tons chauds, ses derniers accords en demi-teinte, se dispense du fracas, mais ces atmosphères nébuleuses, ouatées, siéent aussi à Yuja Wang, qui se fait ici plus attentive aux sonorités et aux résonances, et obtient des pianissimi troublants.
Que manque-t-il alors ? D'où vient-il que, face à tant de talent et de personnalité, un malaise ait subsisté ce soir, et que l'on ne se soit jamais senti pleinement absorbé par des lectures pourtant si maîtrisées ? Rares sont les authentiques fautes de goût, mais on devine confusément, derrière le culte affiché de la performance, le spectre d'un matérialisme amer et despotique qui instille, dans le jeu de la pianiste, une forme de banalité. En apparence, rien à dire : le thème introductif de la Huitième sonate de Prokofiev est honnêtement phrasé, et les passages rapides qui suivent, dans les graves, grondent de façon probante. Mais ce qui gêne est en fait aux entournures : des transitions survolées, des respirations avalées, des volte-faces mal dosés, empêchent la musique de se déployer pleinement, et nivellent les contrastes. La facilité presque désinvolte de Yuja Wang a de quoi séduire ; mais puisqu'elle tient lieu de toute rhétorique, on ne s'étonne pas que le sommet expressif du premier mouvement sonne avec force, mais sans tension, ou que les cloches qui résonnent dans le court Andante sognando soient amenées de façon trop brusque. C'est qu'on a l'impression qu'il manque encore à Yuja Wang ce qu'une notoriété mondiale et un art du piano à toute épreuve ne peuvent lui donner : un supplément d'âme.
Crédit photographique : © Kirk Edwards
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Paris. Philharmonie, Grande salle Pierre Boulez. 12-VI-2018. Sergueï Rachmaninov (1873-1943) : 2 Préludes op. 23 n° 5 et op. 32 n° 10 ; 5 Études-Tableaux op. 33 n° 3 et 6, et op. 39 n° 1, 4, 5. Alexandre Scriabine (1872-1915) : Sonate pour piano n° 10 op. 70. György Ligeti (1923-2006) : 3 Études pour piano (« Touches bloquées », « Vertige », « Désordre »). Sergueï Prokofiev (1891-1953) : Sonate pour piano n° 8 en si bémol majeur op. 84. Yuja Wang, piano
Cher Monsieur,
Oui,
pourquoi restez-vous si réservé ? Si je me permets de vous écrire, ce n’est
pas seulement parce que j’assistais au même concert que vous, mais parce que je
suis l’auteur d’un petit livre intitulé Piano
chinois, qui met en scène la discussion, par courriels interposés, de deux
critiques musicaux dont les avis, sur une jeune pianiste chinoise fictive (mais
inspirée par Yuja Wang) sont opposés. Le livre remonte à 2011 (depuis, il a été
traduit en plusieurs langues, dont le chinois et le japonais), mais je constate
que le mystère qu’il cherche à creuser n’a pas changé : et cette idée que
la trop grande perfection manque d’âme, surgit sous votre plume comme elle
surgissait déjà quand Yuja Wang commençait tout juste de se faire connaître.
En un mot
comme en cent, je n’ai pas entendu la même Huitième de Prokofiev que vous, ni
ce « matérialisme amer » ni, moins encore, cette « banalité »,
mais au contraire, comme toujours chez Yuja Wang, une clarté des profondeurs,
sous les doigts d’une pianiste qui est aussi musicienne qu’elle est virtuose. Je
me permets même de penser que vous résistez,
victorieusement, hélas, à reconnaître que cette pianiste est grande parmi les
grandes. Je veux pour preuve de cette résistance une étrange formule qui vient
sous votre plume : « On
voudrait croire qu’une telle approche du piano n’est concluante que dans la
vitesse… » etc. Tiens donc, vous « voudriez croire » ? Pourquoi
n’avez-vous pas écrit simplement : « on croirait » ? Ne
serait-ce pas que quelqu’un, en vous, cherche la faille, et se dit :
impossible qu’elle soit si parfaite, il doit y avoir un défaut quelque part… ?
Comme vous ne le trouvez pas là, voici qu’intervient brusquement ce Prokofiev
qui ne manquerait de rien sauf d’âme…
Évidemment,
et c’est la glorieuse incertitude de la critique, si je vous réponds que cette
sonate, sous ses doigts, est gorgée d’âme, je ne puis pas le prouver davantage
que vous ne pouvez me démontrer le contraire (ces « entournures » qui
vous gênent sont hautement subjectives, mais si je vous parlais des « entournures »
qui me comblent, je ne serai pas moins subjectif que vous). Je n’écris donc pas
dans l’espoir de vous convaincre, mais seulement pour vous dire à quel point
votre article fait en quelque sorte revivre mon petit roman.
Croyez,
cher Monsieur, à l’assurance de mes sentiments bien cordiaux.
Étienne
Barilier
Cher Monsieur,
Soyez remercié pour votre lecture et pour vos propos mesurés. Sans doute mon texte gagnerait-il à être nuancé, affiné : je me suis senti si désemparé de ne pas aimer ce récital, alors que j’avais tant apprécié Yuja Wang en duo l’an dernier, que mon analyse n’a peut-être pas eu le temps de mûrir assez.
Vous pouvez lire ce que j’ai écrit sur Seong-Jin Cho pour constater que je ne suis pas un adepte des poncifs sur les pianistes asiatiques. J’ai bien écrit que je « voulais » d’abord croire, pour expliquer mon malaise, que le jeu de Wang n’est efficace que dans le panache, oui ; mais c’était pour reconnaître ensuite, comme vous, que l’explication est trop simple, trop convenue, et qu’effectivement, elle ne correspond pas à la réalité. Il y a eu des moments de grande poésie qui m’ont convaincu, parmi lesquels je peux ajouter d’ailleurs ici la conclusion en majeur, pianissimo, de l’opus 33 n° 3 de Rachmaninov.
Il me semble indubitable que Yuja Wang est dotée d’une grande sensibilité, en plus de ses moyens techniques quasiment illimités. Ce que j’ai cru déceler, et voulu formuler dans mon texte, c’est que cette impression de platitude ou de hâte, qui ne m’a jamais quitté pendant le concert, est la manifestation d’un manque de rhétorique, d’un discours trop peu assumé dont les épisodes sont simplement juxtaposés, sans réelle préoccupation de liant (d’où la mention des « entournures »). L’exemple le plus criant, que j’aurais dû donner aussi, était pour moi dans le second thème du premier mouvement du Prokofiev, dans ces tintements dans l’aigu du piano, cette poignante rêverie : cela ne sonnait pas du tout, sous les doigts de Wang, cela n’était pas déclamé. Est-ce que cela passait trop vite ? J’ai eu surtout le sentiment que, tout en respectant le texte à la lettre, y compris dans les nuances et l’expression, la pianiste n’avait – pour parler crûment – rien à dire. De même, le climax du mouvement ne m’a fait aucun effet : c’était fort, sans nul doute, mais ce n’était pas narratif, cela ne m’a pas transpercé. Dans cette musique si exaltante, j’attendais un souffle que je n’ai pas trouvé (alors que je le trouve dans Richter, Guilels, Bronfman, Kasman, etc.).
Mais nous débattons en réalité de la question épineuse de la sincérité profonde de l’artiste : vous y avez cru, je n’y ai pas cru. Voilà ce dont je tâche de rendre compte avec ces mots bien maladroits.
Joseph Thirouin
Effectivement, c’est comme si les critiques perdraient leur raison d’être s’ils devaient suivre le conseil d’un leurs confrères « ……….all that’s left to us is to sit back and marvel at her artistry. »
Belle initiative que vous avez prise avec votre bouquin, et bien écrit.
Hugh (souvent à Lausanne)
Merci, cher Monsieur! C’est un autre critique américain qui avait pris le risque d’écrire, alors qu’elle n’avait que 23 ans: on se demande si l’on n’est pas en présence de « the best pianist who ever lived »…
Peut-être, mais comment comparer avec les anciens? Au fait, j’étais au même concert à Zurich il y a quelques jours.
En tout cas elle est bien loin, à mon humble avis, d’être un produit industrialisé à la chinoise. Cela s’entend tout de suite et on comprend pourquoi : elle s’est soumise à tant d’influences (Graffman, Fleisher, Horowitz), elle s’est adaptée à tant de genres différents (récitals, concerti, musique de chambre, même les percussions jazzy), et l’étendu de son répertoire est exceptionnel.
C’est vrai qu’elle a tout, comme beaucoup de critiques l’ont dit: talents, technique et musicalité à revendre ; mais aussi une personnalité multiculturelle, forte et bien à elle qui passe clairement dans ses interprétations ; et, on le soupçonne, une combinaison rare de qualités faite de discipline, de perfectionnisme, d’énergie débordante, de curiosité (dans de nombreux domaines et en tout cas en musique), de courage et d’ambition qui font qu’elle arrive à gérer cette vie dingue de globetrotting superstar médiatisée, tout en progressant et en innovant.
Avec de tels atouts, pourvu qu’une crise personnelle ne vienne la déboussoler (pas impossible), on ne voit pas ce qui l’empêcherait de conquérir tous les sommets et de battre tous les records. Et le « je ne sais quoi qui lui manque » sonnera de plus en plus faux – c’est déjà le cas me semble-t-il.
A ce stade, dire « she’s the best » sera bien accepté, même parmi ceux qui regrettent qu’une femme chinoise maîtrise à ce point le plus profond de notre culture européenne.
« The best that’s ever lived » ? Comme chez Roger ? Invérifiable et subjectif bien sûr. Mais nous sommes plusieurs à le soupçonner déjà, n’est-ce pas ?
Je ne saurais mieux dire que vous! Je puis seulement ajouter ce que je sais par Gary Graffman en personne… et aussi par elle-même: elle lit beaucoup, ce qui ne saurait être indifférent à l’écrivain que je suis! Par ailleurs, elle est fan de Roger, et ils ont été invités ensemble à une soirée à Paris… Les grands talents se rencontrent!
Bien d’accord. Cependant, alors qu’une grande professionnelle comme Yuja peut pousser sur un bouton tous les 2 jours et produire un concert merveilleux, le « je ne sais quoi en plus » n’est pas le fruit du même ressort mais dépend de ce qu’elle a mangé, à qui elle pense et en quels termes, de son niveau d’œstrogène, de ce que sa mère vient de lui dire au téléphone..….des émotions et de l’inspiration du moment quoi. Même à travers les enregistrements sur YouTube ces variations se remarquent aisément. Heureusement. Yuja is not always at her best – comment pourrait-elle l’être et rester humaine ? Mais même là la moyenne reste si élévée. Ce qui interpelle c’est que « Yuja at her best is in a league of her own » . Du coup elle livre tous les « je ne sais quoi » possibles et devient quasi incomparable.
A Zurich il y a 10 jours elle n’était peut-être pas au top, elle devait le sentir, la salle n’était pas pleine, et elle n’a joué que 2 bis. Ce fut quand-même un concert exemplaire. A en croire les critiques au Barbican quelques jours auparavant dans le même programme elle avait atteint des sommets. Et à Paris 2 jours plus tard où vous étiez, elle était en acier trempé. Comme dit Yuja elle-même dans une de ses interviews « you never know what’s going to happen in a concert ». True, but with her you can be sure it’ll either be perfect or only well-nigh perfect. Et oui, en partie c’est peut-être parce qu’elle se nourrit de littérature….(et quid de Netflix et Rihanna ?).
Je crois
comme vous, bien sûr, que le plus grand des interprètes n’est pas toujours au
niveau suprême. Je dirais que dans ses mauvais jours, Yuja est parfaite – sans
plus ! Car intervient quelque chose qui la distingue de presque tous les
autres, sinon de tous. Ce quelque chose, c’est ce qui a fait dire à un
critique, voilà plusieurs années déjà, qu’elle « redéfinit ce qu’on
appelle : bien jouer du piano ». Autrement dit, elle atteint à un
niveau de clarté, de maîtrise et de précision telles que même dans ses mauvais
jours elle nous donne à entendre et à voir la musique « comme en un miroir ».
By the way, je me suis laissé dire qu’elle n’avait fait que deux bis à Zurich
parce qu’elle avait été irritée par deux dames qui bavardaient au premier rang !!
Vous qui étiez présent, je ne sais si vous pouvez confirmer… En tout cas, il
lui est arrivé, en Espagne, de s’interrompre carrément pour prier un tousseur
professionnel de bien vouloir aller tousser ailleurs… Ce pourrait bien être une
première mondiale dans l’histoire des récitals…
Votre question: non, je n’ai pas été conscient de dames bavardes au premier rang à Zurich. Récital parfait oui, malgré un programme pourtant ardu : la virtuosité, la clarté, l’explositivité et la sensibilité de toujours, mais elle paraissait moins avenante. Fatiguéee peut-être. Je l’ai observée pendant la signature des CD qui a suivi (la vraie raison qu’on a eu droit à peu de bis ?). En apparence un exercice qu’elle n’affectionne guère – griffe apposée vivacissimo avec sourire forcé voulant dire « au prochain ». Comme si elle en avait assez d’être adulée à répétition. On la devinait déjà rattrapée par le questionnement inévitable des artistes à grand succès : is this really what I wanted ? Been there, done that. What next ? And that kid I may never have ?
J’ai commandé Piano Chinois, l’ai reçu et le relirai en entier avec plaisir à la lumière des années écoulées depuis son écriture et de vos commentaires ici. Merci encore.
A verser au dossier l’article surprenant paru dans Asia Times il y a un an faisant état de la destruction de notre culture occidentale (surtout aux USA à l’aide des populistes au pouvoir) et, s’émerveillant de l’interprétation exceptionnelle de Hammerklavier par Yuja, l’auteur propose qu’il faudra des chinois (et Yuja en particulier) pour comprendre la vraie profondeur de notre propre culture et la sauver. L’avez-vous lu ? A toutes fins utiles : http://www.atimes.com/article/two-transgressors-milos-yiannopolous-yuja-wang/
Oui, j’avais lu cet article, et j’en avais été d’autant plus frappé qu’il faisait en quelque manière écho à mon livre!
Sur ce que vous dites du récital zurichois: oui, la vie perpétuellement nomade de tels artistes est effrayante, et même les plus résistants, les plus énergiques doivent être guettés par l’épuisement, voire le doute profond que vous évoquez, et bien sûr par le sentiment de solitude au milieu des foules. Il nous reste à espérer, pour elle mais aussi pour nous, égoïstement, que Yuja surmontera tout cela!
Je suis très touché que vous ayez acquis mon livre. Je vous souhaite bien sûr bonne relecture! Êtes-vous par hasard sur Facebook? Vous m’y trouverez facilement. Pour une éventuelle poursuite de cette discussion, ce lieu serait peut-être plus commode?
.
Oui, poursuivons l’échange, surtout lorsque j’aurais relu Piano Chinois. Désolé, je n’utilise pas Facebook. Pourriez-vous m’indiquer peut-être une adresse email? Mon adresse: huwharton@outlook.com
N’étant pas au concert et ne connaissant pas très bien Y Wang ( juste un souvenir de concert d’un second concerto de Prokofiev ou elle m’avait semblée ??? manquer de férocité et de puissance dans la coda du premier mouvement ) je dois admettre avoir rendu les armes (pourquoi cette épithète guerrière ?) à l’écoute sur You Tube de l’hammerklavier de Beethoven : ecoutez le premier mouvement de la sonate et nous sommes au cœur de la Beethoven Fabrik .
Ah les pianistes chinois: 2 millions de pianistes professionnels ; des écoles de piano à Pékin sur 4 ou 5 étages ( un peu identiques aux clubs de fitness des USA ; autres continents – autres mœurs) ; apprendre le piano là bas a la même valeur sociale et patrimoniale pour les parents que de choisir l’option S ou faire faire de l’allemand à son rejeton .
L’Orient est peut-être le lieu d’avenir pour la musique que nous aimons ??
Merci pour vos commentaires intéressants, qui nourrissent le débat. Vous pourrez constater cependant que je ne suis pas l’adepte des poncifs sur les pianistes asiatiques que vous me soupçonnez d’être : consultez ma chronique du récital de Yuja Wang en compagnie de Leonidas Kavakos l’an dernier, que j’avais franchement aimé, ou encore ma recension du dernier disque de Seong-Jin Cho.
Je suis heureux de constater que Wang est enfin admirée à sa juste mesure : elle est musique, rien,d’autre ! Une des plus grandes, probablement la plus grande !