À Cologne, Piotr Beczała porte haut le drapeau de l‘opérette
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Cologne. Philharmonie. 18-II-2017. Franz von Suppè (1819-1895) : ouverture de Banditenstreiche ; Franz Lehár (1870-1948) : « Ich danke für die Huldigung » et « Dein ist mein ganzes Herz » extraits de Das Land des Lächelns, « Freunde, das Leben ist lebenswert » extrait de Guiditta, « Liebe, du Himmel auf Erden », « Gern hab ich die Frau´n geküsst » et « Niemand liebt dich so wie ich » extraits de Paganini, « Da geh ich zu Maxim’s » et « Lippen schweigen » extraits de Die Lustige Witwe ; Emmerich Kálmán (1882-1953) : « Komm Zigany » et « Grüß mir mein Wien » extraits de Gräfin Mariza, « Tanzen möcht‘ ich » extrait de Die Csárdásfürstin ; Johann Strauß (1825-1899) : ouverture, « Dieser Anstand, so manierlich », « Klänge der Heimat » et « Ich stehe voll Zagen » extraits de Die Fledermaus ; Fledermaus-Quadrille ; Carl Millöcker (1842-1899) : ouverture de Der arme Jonathan ; « Ach ich hab sie ja nur auf die Schulter geküsst» extrait de Der Bettelstudent ; Robert Stolz (1880-1975) : « Wien wird bei Nacht erst schön », « Du sollst der Kaiser meiner Seele sein » extrait de Der Favorit ; Rudolf Sieczynski (1879-1952) : Wien, du Stadt meiner Träume. Avec : Annette Dasch, soprano ; Piotr Beczała, ténor ; Thomas Hampson, baryton. Philharmonie Baden-Baden, direction : Pavel Baleff
L'idée était alléchante : trois chanteurs, trois grands noms réunis pour un hommage à l'opérette viennoise. L'affiche, hélas, ne tient pas ses promesses.
Commençons par la bonne nouvelle : Piotr Beczała est toujours le ténor idéal pour ce type de répertoire. Si, avec Lohengrin et Don José, la voix a gagné en puissance, elle n'a perdu ni sa souplesse ni la facilité d'un aigu toujours aussi lumineux. Et surtout, Beczała sait ce que demande stylistiquement l'opérette : une émission facile et jamais musclée, un jeu subtil de demi-teintes et l'art si difficile de différencier entre sentiment et sentimentalisme.
Malheureusement, ce soir, le ténor polonais est le seul à exceller en cette discipline. Crispée dès son entrée, criant plus que chantant ses aigus, Annette Dasch nous offre un chant sous permanente tension. Méforme passagère ou déclin prématuré ? Force est de constater que certains numéros relèvent d'une course d'obstacles dont un « Klänge der Heimat » des plus laborieux.
Ce constat, hélas, vaut également pour la prestation de Thomas Hampson. Certes, le charisme de l'artiste est intact, mais la voix sonne fatiguée, voilée, en difficulté dès le haut-médium. Avec un courage désespéré, il affronte néanmoins les tessitures ténorisantes de Tassilo, Eisenstein et Danilo – et frôle l'accident à plus d'une reprise.
Reste la performance routinière de la Philharmonie Baden-Baden sous la baguette engagée, mais peu subtile de Pavel Baleff. Pas de catastrophe, cette fois-ci, mais rien non plus pour sauver une soirée somme toute décevante.
Crédit photographique : Piotr Beczała © Johannes Ifkovits
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Cologne. Philharmonie. 18-II-2017. Franz von Suppè (1819-1895) : ouverture de Banditenstreiche ; Franz Lehár (1870-1948) : « Ich danke für die Huldigung » et « Dein ist mein ganzes Herz » extraits de Das Land des Lächelns, « Freunde, das Leben ist lebenswert » extrait de Guiditta, « Liebe, du Himmel auf Erden », « Gern hab ich die Frau´n geküsst » et « Niemand liebt dich so wie ich » extraits de Paganini, « Da geh ich zu Maxim’s » et « Lippen schweigen » extraits de Die Lustige Witwe ; Emmerich Kálmán (1882-1953) : « Komm Zigany » et « Grüß mir mein Wien » extraits de Gräfin Mariza, « Tanzen möcht‘ ich » extrait de Die Csárdásfürstin ; Johann Strauß (1825-1899) : ouverture, « Dieser Anstand, so manierlich », « Klänge der Heimat » et « Ich stehe voll Zagen » extraits de Die Fledermaus ; Fledermaus-Quadrille ; Carl Millöcker (1842-1899) : ouverture de Der arme Jonathan ; « Ach ich hab sie ja nur auf die Schulter geküsst» extrait de Der Bettelstudent ; Robert Stolz (1880-1975) : « Wien wird bei Nacht erst schön », « Du sollst der Kaiser meiner Seele sein » extrait de Der Favorit ; Rudolf Sieczynski (1879-1952) : Wien, du Stadt meiner Träume. Avec : Annette Dasch, soprano ; Piotr Beczała, ténor ; Thomas Hampson, baryton. Philharmonie Baden-Baden, direction : Pavel Baleff