De la musique classique au cinéma avec Isabelle Georges et Jeff Cohen
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Vienne–Paris–Hollywood. Werner Richard Heymann (1896-1961) : Serait-ce un rêve ; Irgendwo auf der welt. Erich Wolfgang Korngold (1897-1957) : Love for love ; Music in the night ; Ohne dich ; Tomorrow (when you are gone) ; Old Spanish song ; Quinquaginta foxtrot ; Sweet melody of night. Kurt Weill (1900-1950) : I’m a stranger here myself ; Youkali ; Speak low. Norbert Glanzberg (1910-2001) : Sophie ; Jenny la chance. Robert Stolz (1880-1975) : Two hearts in 3/4 time. Friedrich Hollaender (1896-1976) : Qui j’aime ? ; Ich bin von kopf bis fuss. Max Steiner (1888-1971) : Gone with the wind. Herman Hupfeld (1894-1951) : As time goes by. Leibu Levin (1914-1983) : Leyg dayn kop. Isabelle Georges, mezzo-soprano. Jeff Cohen, piano. 1 CD Harmonia mundi. Enregistré au studios Malambo à Bois-Colombes en novembre-décembre 2016. Notice trilingue (français, anglais et allemande). Durée : 56’21.
Harmonia MundiLe charme quelque peu désuet de ces anciennes partitions de 1930-1950, extraites de comédies musicales, d'opérettes et de bandes originales de films, est porté dans ce nouveau disque Vienne–Paris–Hollywood avec authenticité et sincérité par deux spécialistes du genre : la chanteuse Isabelle Georges et le pianiste Jeff Cohen.
Spécialiste de comédie musicale et de chanson française, depuis la création de son spectacle Padam Padam, consacré à la vie et l'œuvre du compositeur français Norbert Glanzberg (l'auteur des airs des plus célèbres chansons d'Édith Piaf), Isabelle Georges s'est prise de passion pour le parcours des « artistes juifs dégénérés », tels que les désignait le ministre de la propagande du Troisième Reich, Joseph Goebbels. Ce disque Vienne–Paris–Hollywood leur rend hommage, avec deux personnalités bien présentes dans ce programme : Erich Wolfgang Korngold et Kurt Weill.
Le premier, compositeur star d'Hollywood auquel ResMusica a consacré un portrait, a écrit de nombreuses musiques de film, mais a également composé beaucoup de musiques plus « classiques » : retenons le Concerto pour violon en ré majeur op. 35, ou bien encore l'opéra Das Wunder der Heliane dont la musique a été superbement défendue récemment dans la nouvelle production de l'Opera Ballet Vlaanderen, l'opéra Die tote Stadt, qui a connu un franc succès cette année encore au Staatsoper, alors que Radio-France avait dédié l'année dernière un cycle, le temps d'un week-end, à l'enfant prodige viennois exilé à Hollywood – cycle où d'ailleurs, Isabelle Georges et Jeff Cohen avaient conquis le public parisien. C'est toujours avec sa personnalité pétillante, sa ferveur, son engagement et sa voix franche que la mezzo interprète ici la musique d'opéra de ce musicien (Die stumme Serenade) tout autant que sa musique de film (Escape Me Never, Give Us This Night, The Constant Nymph, The Sea Hawk).
Kurt Weill a lui aussi évolué dans la musique « savante » comme dans la musique dite « populaire » ; preuve en est avec Die Dreigroschenoper présenté dernièrement au Théâtre des Champs-Elysées, ou Royal Palace proposé l'année dernière à l'Opéra Comédie de Montpellier. Son langage musical spontané est servi ici tant par la mise en avant de sa comédie musicale One Touch of Venus (avec deux extraits : I'm a stranger here myself et Speak Low) que par la douce complicité des deux artistes.
D'autres figures musicales composent cet enregistrement, avec par exemple le tube As Time Goes By d'Herman Hupfeld, extrait du film Casablanca, et achèvent de démontrer, s'il était encore nécessaire, que la popularité en art n'est pas forcément synonyme de facilité, et que ces différentes musiques sont tout aussi inventives qu'exigeantes.
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Vienne–Paris–Hollywood. Werner Richard Heymann (1896-1961) : Serait-ce un rêve ; Irgendwo auf der welt. Erich Wolfgang Korngold (1897-1957) : Love for love ; Music in the night ; Ohne dich ; Tomorrow (when you are gone) ; Old Spanish song ; Quinquaginta foxtrot ; Sweet melody of night. Kurt Weill (1900-1950) : I’m a stranger here myself ; Youkali ; Speak low. Norbert Glanzberg (1910-2001) : Sophie ; Jenny la chance. Robert Stolz (1880-1975) : Two hearts in 3/4 time. Friedrich Hollaender (1896-1976) : Qui j’aime ? ; Ich bin von kopf bis fuss. Max Steiner (1888-1971) : Gone with the wind. Herman Hupfeld (1894-1951) : As time goes by. Leibu Levin (1914-1983) : Leyg dayn kop. Isabelle Georges, mezzo-soprano. Jeff Cohen, piano. 1 CD Harmonia mundi. Enregistré au studios Malambo à Bois-Colombes en novembre-décembre 2016. Notice trilingue (français, anglais et allemande). Durée : 56’21.
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