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Les racines latines de Simon Ghraichy

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Arturo Márquez (né en 1950) : Danzón n°2. Enrique Granados (1867-1916) : Quejas o la maja y el ruiseñor. Claude Debussy (1862-1918) : La Soirée dans Grenade ; La sérénade interrompue. Manuel de Falla (1876-1946) : Homenaje – Tombeau de Claude Debussy ; Andaluza. Ernesto Lecuona (1895-1963) : La Comparsa ; La 32. Isaac Albéniz (1860-1909) : Asturias – Leyenda. Heitor Villa-Lobos (1887-1959) : New York Skyline ; Festa no Sertão. Manuel María Ponce Cuéllar (1882-1948) : Intermezzo n°1. Ernesto Nazareth (1863-1934) : Odeon – Tango brésilien. Louis Moreau Gottschalk (1829-1869) : Souvenir de Porto Rico – Marcha de los jibaros. Camargo Guarnieri (1907-1993) : Ponteio n°30 ; Ponteio n°49 – Homenagem a Scriabin. Simon Ghraichy, piano. 1 CD Deutsche Grammophon. Durée : 73’10’’

 
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cover-1024x1024-960x960 est le pianiste qui monte. Sa prestation au théâtre des Champs-Élysées début mars était accompagnée de la sortie de son troisième album Héritages, premier enregistrement chez l'un des labels les plus prestigieux. Ce succès, loin de lui faire tourner la tête, lui permet de défendre un répertoire hispanique et latino-américain qui lui colle à la peau. C'est un album épatant, débordant de fougue, d'audace et d'une identité artistique très particulière. Un savoureux cocktail en somme !

Tout commence par Danzón n°2 d' : la mélodie est simple, la musique se fait au fur et à mesure plus intense, plus virtuose tout en maintenant une agréable sobriété, puis explose dans des rythmes très marqués et dynamiques. Ces neuf minutes représentent bien tout l'univers de ce pianiste trentenaire.

Cette figure montante de la musique classique fait déplacer les foules depuis quelques temps déjà, dont un public plus jeune et plus large qu'habituellement pour la musique classique. C'est son entrée au conservatoire de Boulogne dans la classe d' qui le révèle véritablement. Après un passage au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, sa rencontre avec Tuija Hakkila à l'Académie Sibelius à Helsinki lui ouvre les portes de la « philosophie musicale. » Sa carrière s'envole après le concert Liszt and the Americas à Carnegie Hall de New York, expérience qu'il avait évoquée dans un entretien avec ResMusica l'année dernière.

Ce premier disque chez Deutsche Grammophon où il a signé en juin dernier, est un judicieux mélange de compositeurs latinos (, et pour le Brésil, et Manuel María Ponce Cuéllar pour le Mexique, pour la musique cubaine), espagnols (, , ), français () et américain () qui ont composé dans l'esprit de la musique hispanique. Cette fabuleuse invitation au voyage, sensible et décomplexée, lui donne l'occasion de revendiquer la richesse de la musique d'Espagne et d'Amérique du Sud tout en la faisant dialoguer avec les mélodies très impressionnistes de Debussy et la musique fantasque de Gottschalk.

Ce mélange de répertoire classique et populaire, hors des sentiers battus, transmet une musique puissante, vibrante, dynamique où la joie de vivre est omniprésente. Fort d'une grande virtuosité et d'un toucher franc et direct, le jeu du pianiste libano-mexicain apparaît être un juste équilibre entre une exubérance pleinement assumée et une sobriété juste et flamboyante. Apprécié pour ses orientations artistiques marquées, le musicien ne décevra certainement pas son public de plus en plus nombreux, et l'entraînera avec cette programmation a de belles découvertes, dans un univers rempli de fraîcheur et d'énergie.

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Arturo Márquez (né en 1950) : Danzón n°2. Enrique Granados (1867-1916) : Quejas o la maja y el ruiseñor. Claude Debussy (1862-1918) : La Soirée dans Grenade ; La sérénade interrompue. Manuel de Falla (1876-1946) : Homenaje – Tombeau de Claude Debussy ; Andaluza. Ernesto Lecuona (1895-1963) : La Comparsa ; La 32. Isaac Albéniz (1860-1909) : Asturias – Leyenda. Heitor Villa-Lobos (1887-1959) : New York Skyline ; Festa no Sertão. Manuel María Ponce Cuéllar (1882-1948) : Intermezzo n°1. Ernesto Nazareth (1863-1934) : Odeon – Tango brésilien. Louis Moreau Gottschalk (1829-1869) : Souvenir de Porto Rico – Marcha de los jibaros. Camargo Guarnieri (1907-1993) : Ponteio n°30 ; Ponteio n°49 – Homenagem a Scriabin. Simon Ghraichy, piano. 1 CD Deutsche Grammophon. Durée : 73’10’’

 
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