Fulgurante Elīna Garanča à la Philharmonie de Cologne
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Cologne. Philharmonie. 21-II-2017. Piotr Ilyitch Tchaïkovski (1840-1893) : Le lac de cygnes, Valse ; La Pucelle d’Orléans, air de Jeanne ; Emīls Dārziņš (1875-1910) : Valse mélancolique ; Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Samson et Dalila, «Mon cœur s’ouvre à ta voix »; Giuseppe Verdi (1813-1901) : Les Vêpres siciliennes, ouverture ; Francesco Cilea (1866-1950) : Adriana Lecouvreur, « Acerba voluttà » et « « Io son l’umile ancella » ; Gaetano Donizetti (1797-1848) : La Favorite, prélude ; Pietro Mascagni (1863-1945) : Cavalleria rusticana, « Voi lo sapete, o mamma » ; Amilcare Ponchielli (1834-1886) : La Gioconda, Danse des Heures ; Stanislao Gastaldon (1861-1939) : « Musica proibita » ; Francesco Paolo Tosti (1846-1916) : « Non t’amo più » et « Marechiare » ; Ruperto Chapí (1851-1909) : Las hijas de Zebedeo, « Al pensar » ; Agustín Lara (1897-1970) : « Granada ». Elīna Garanča, mezzo-soprano. Deutsche Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz, direction : Karel Mark Chichon.
Pour promouvoir son album « Revive », Elīna Garanča est actuellement en tournée en pays germaniques. A Cologne, elle se présente en superbe voix, mais aussi de façon particulièrement réservée.
Quelle voix ! Quelle puissance ! Quelle arrogance de l'émission ! Dès les premières mesures du premier air, Elīna Garanča cloue les spectateurs à leurs sièges. Des graves poitrinés sans excès à l'aigu fulgurant, en passant par un médium d'une rare épaisseur, elle exhibe une voix qui ne semble connaître aucune limite. Difficile d'imaginer que cette même chanteuse, il n'y pas si longtemps que cela, était une éminente mozartienne et rossinienne ! Voilà un véritable mezzo dramatique qui passe sans difficulté aucune de la Pucelle de Tchaïkovski aux héroïnes du vérisme italien sans oublier une Dalila d'une incomparable beauté vocale. Accompagnée avec fougue et conviction par la Deutsche Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz sous la baguette enflammée de Karel Mark Chichon, la chanteuse lettonne nous offre une leçon de chant – au plus haut niveau technique, mais aussi nuancé et habité.
Et pourtant, le bonheur n'est pas parfait. Est-ce la faute du programme qui mise un peu trop sur des airs sombres et dramatiques, où même les canzone de Gastaldon et Tosti, orchestrées d'une façon on ne peut plus opulente, se voient transformées en drames en miniature ? Où est-ce la cause de la chanteuse même qui, ce soir-là, se présente de manière particulièrement réservée osant à peine un sourire par-ci ou par-là ? Ce n'est qu'au moment des rappels qu'elle se décontracte quelque peu pour enfin nous présenter deux numéros plus légers. Le public la remercie avec une ovation debout.
Crédit photographique : © Paul Schirnhofer / DG
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Cologne. Philharmonie. 21-II-2017. Piotr Ilyitch Tchaïkovski (1840-1893) : Le lac de cygnes, Valse ; La Pucelle d’Orléans, air de Jeanne ; Emīls Dārziņš (1875-1910) : Valse mélancolique ; Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Samson et Dalila, «Mon cœur s’ouvre à ta voix »; Giuseppe Verdi (1813-1901) : Les Vêpres siciliennes, ouverture ; Francesco Cilea (1866-1950) : Adriana Lecouvreur, « Acerba voluttà » et « « Io son l’umile ancella » ; Gaetano Donizetti (1797-1848) : La Favorite, prélude ; Pietro Mascagni (1863-1945) : Cavalleria rusticana, « Voi lo sapete, o mamma » ; Amilcare Ponchielli (1834-1886) : La Gioconda, Danse des Heures ; Stanislao Gastaldon (1861-1939) : « Musica proibita » ; Francesco Paolo Tosti (1846-1916) : « Non t’amo più » et « Marechiare » ; Ruperto Chapí (1851-1909) : Las hijas de Zebedeo, « Al pensar » ; Agustín Lara (1897-1970) : « Granada ». Elīna Garanča, mezzo-soprano. Deutsche Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz, direction : Karel Mark Chichon.