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Herbert von Karajan, une autobiographie imaginaire. Sylvain Fort. Actes Sud, Arles. 156 pages. 17 €. 2016.
Brillant normalien, ancien banquier, critique musical et désormais chargé de la communication d'Emmanuel Macron, Sylvain Fort est parti du constat qu'il n'existait guère d'écrits de la main de Karajan, pour rédiger cette « autobiographie imaginaire ».
Il s'en explique d'ailleurs dans le postlude qui introduit l'ouvrage et… en constitue la meilleure partie. Car pour le reste, si l'écriture est incontestablement enlevée (encore que ce Karajan rêvé s'exprime un peu trop souvent à la façon de Jean d'Ormesson, exemple : « Mon triomphe était complet. Ce furent mes années de feu. Tout me dévorait et je dévorais tout »), le contenu reste trop superficiel pour donner réellement l'impression d'entendre la voix et de percer la personnalité du chef. Surtout, le lecteur espère toujours, mais en vain, avoir une vue de l'intérieur de l'art du maestro, et comprendre ce qui le distingue des autres grands chefs du XXe siècle. L'auteur se limite trop souvent à recréer un exercice d'auto-célébration certes plausible mais qui n'apporte rien à notre connaissance du musicien et de son art. Les fins connaisseurs de la biographie de Karajan (et les amateurs de Mercedes) pointeront de plus quelques erreurs factuelles ; au final, un petit ouvrage plaisant à lire mais qui manque un peu sa cible.
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Herbert von Karajan, une autobiographie imaginaire. Sylvain Fort. Actes Sud, Arles. 156 pages. 17 €. 2016.
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