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Franz Schubert (1797-1828) : « Die Götter Griechenlands » D677, « An den Mond » D296, « An den Mond » op.53 n°3 D193, « Im Abendrot » D799, « Das Mädchen » D652, « Die junge Nonne » op.43 n°1 D828, « Schwestergruβ » D762, « Der Tod und das Mädchen » op.7 n°3 D531, Ellen’s Gesänge op.22 ; Franz Schreker (1878-1934) : Fünf Lieder op.3 ; Erich Wolfgang Korngold (1897-1957) : Drei Lieder op.22. Avec : Anne Schwanewilms, soprano ; Charles Spencer, piano. 1 CD. Capriccio. C5233. Enregistré du 24 au 28 août 2015. Notice de présentation bilingue (allemand et anglais). Durée : 73’10’’.
CapriccioAvec des moyens vocaux plus imposants que ceux qu'on entend d'habitude dans ce répertoire, la grande soprano straussienne Anne Schwanewilms s'attaque à l'intimité du lied romantique allemand. Pari réussi pour une interprète encore insuffisamment connue en France.
Spécialiste des grands rôles straussiens et wagnériens, Anne Schwanewilms possède une voix longue, puissante et richement timbrée, que l'on n'attend pas forcément dans l'univers intime et feutré du lied romantique. Mais cela serait sans compter sur l'étonnant pouvoir de coloration dont dispose l'interprète, capable de rompre sa voix aux pianissimi les plus infimes et de plier son bel instrument aux lignes diaphanes mises en musique par les compositeurs des ères romantique et postromantique. Car les Schubert proposés sur cet album sont loin d'être les plus dramatiques, et la théâtralité de « Die junge Nonne » doit presque autant à la présence et à l'efficacité du piano de Charles Spencer qu'à l'investissement, pourtant réel, de la cantatrice. De même, on aura rarement entendu un « Der Tod und das Mädchen » chanté avec autant de sobriété, arborant de surcroît le ré grave final déjà hors d'atteinte pour de nombreuses mezzos. On saluera tout particulièrement l'originalité d'un programme ambitieux et parfaitement conçu qui, en intercalant des cycles de Schreker et de Korngold à l'intérieur d'un bouquet schubertien, établit d'intéressantes passerelles entre plusieurs facettes de l'univers du lied allemand des XIXe et XXe siècles. Le fil conducteur du programme, fourni par l'évocation de ce monde merveilleux – le « schöne Welt » du titre donné à l'album – auquel certains veulent encore croire, donne à cette judicieuse compilation toute sa cohérence thématique. Ce sont pourtant les pages de Schreker et de Korngold qui permettent à Anne Schwanewilms de faire valoir toute la plénitude de son grand soprano lyrico-dramatique à l'aigu rayonnant, d'une surprenante facilité et toujours attaqué frontalement, jamais en-dessous. Au piano, Charles Spencer est un accompagnateur aux petits soins, qui est pour beaucoup dans la réussite de ce fort bienvenu CD.
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Franz Schubert (1797-1828) : « Die Götter Griechenlands » D677, « An den Mond » D296, « An den Mond » op.53 n°3 D193, « Im Abendrot » D799, « Das Mädchen » D652, « Die junge Nonne » op.43 n°1 D828, « Schwestergruβ » D762, « Der Tod und das Mädchen » op.7 n°3 D531, Ellen’s Gesänge op.22 ; Franz Schreker (1878-1934) : Fünf Lieder op.3 ; Erich Wolfgang Korngold (1897-1957) : Drei Lieder op.22. Avec : Anne Schwanewilms, soprano ; Charles Spencer, piano. 1 CD. Capriccio. C5233. Enregistré du 24 au 28 août 2015. Notice de présentation bilingue (allemand et anglais). Durée : 73’10’’.
Capriccio