American Classics… vraiment incontournables

American Classics, voici un thème très inspirant !

Et cela commence au mieux avec cinq compositeurs choisis pour des partitions justement considérées comme classiques. Disons d'emblée que ces enregistrements méritent de figurer en première ligne dans toute CD-thèque un tant soit peu curieuse et éclectique. Georges Delerue, né Français mais Américain d'adoption, est représenté par La Nuit américaine, avec son splendide thème retenu mais marquant pour l'auditeur qui l'a sûrement entendu un jour ou l'autre. Le festival continue avec Quiet City d'Aaron Copland dans deux versions différentes mais proches et parfaitement exécutées. Le jeu du trompettiste Eric Aubier s'avère épatant et véridique. Son collègue Philippe Cuper explose et nous impressionne par sa prestation dans l'incontournable et américano-jazzy Concerto pour clarinette et cordes, avec harpe et piano du même Copland. Tout le monde a entendu l'universel Adagio pour cordes de Samuel Barber parfaitement rendu par l'Orchestre à cordes de la Garde républicaine conduit par Sébastien Billard. Moins répandus et moins lyriques, la Sonate pour clarinette et piano, Rondo pour Lifey et le pétillant Prelude, Fugue et Riffs pour saxophone soprano et formation de jazz de Leonard Bernstein, exposent différentes facettes du fougueux musicien. Là encore, les instrumentistes témoignent à merveille de l'intérêt de ces pièces. L'énigmatique Unanswered Question pour trompette et cordes, avec hautbois et flûtes de Charles Ives, doyen respecté du milieu musical des États-Unis, achève ce disque sur une interrogation sans réponse mais fortement et durablement saisissante.

On l'a évoqué, tous les acteurs de ces gravures ne méritent que des éloges pour leur jeu franc et sans affectation ni outrance. Leurs timbres mémorables, leur respect des partitions et l'engagement massif en faveur de ces ouvrages résonnent fortement dans nos consciences. La notice propose sous forme synthétique de nombreux éléments complémentaires. Un sans-faute !