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Théâtre national de Chaillot. Sans toi, il ne peut y avoir de moi. Chorégraphie : Paulo Ribeiro. Musique : Robert Wyatt, Franz Koglmann, Jean-Sébastien Bach, Magnus Lindberg. Costumes : José Antonio Tenente. Lumières : Nuno Meira. Avec Paulo Ribeiro.
Un solo très personnel du portugais Paulo Ribeiro, sur les traces d'Ingmar Bergman.
Parfois, à l'aube de la cinquantaine ou de la soixantaine, les chorégraphes éprouvent le besoin de revenir à cette forme très personnelle – presqu'intime – qu'est le solo. On se souvient d'Angelin Preljocaj dansant Le Funambule, d'après Jean Genet, de Jean-Claude Gallotta, Philipe Decouflé ou Joseph Nadj dans le même exercice. Une manière de conjurer le temps qui passe, le corps qui fait parfois défaut ou de retrouver l'émotion des premiers essais chorégraphiques.
Le temps ici, n'a pas vraiment prise sur Paulo Ribeiro. Il est râblé, corps ramassé et musculeux, le cheveu ras. Paulo Ribeiro, qui a longtemps dansé en France, s'exprime en français dans la voix off qui émaille le spectacle. Sans toi, il ne peut y avoir de moi est un solo sensible du chorégraphe portugais. Engagé, il s'y donne pleinement, de toute son âme d'artiste. S'enlaçant de ses deux mains, il chaloupe dans une bossa sensuelle et langoureuse. Comme un avion, il s'élance à travers le plateau, obscurci de pendrillons noirs.
Pendant près de cinquante minutes intenses et nostalgiques, il nous propose un parcours introspectif sur les traces du cinéaste Ingmar Bergman, entre luttes intérieures et fragilité apparente. Un émouvant solo à une voix…
Crédit photographique : © José Alfredo
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Théâtre national de Chaillot. Sans toi, il ne peut y avoir de moi. Chorégraphie : Paulo Ribeiro. Musique : Robert Wyatt, Franz Koglmann, Jean-Sébastien Bach, Magnus Lindberg. Costumes : José Antonio Tenente. Lumières : Nuno Meira. Avec Paulo Ribeiro.