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Abécédaire Tristan : F comme Furtwängler

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Le 10 juin 1865 à Munich : Tristan et Isolde de Wagner, l’une des œuvres les plus importantes de l’histoire de la musique, est jouée pour la première fois. Un évènement que Resmusica a choisi de commémorer sous la forme d’un Abécédaire. Notre dossier : Abécédaire Tristan

 
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7OE-I1-472802 ORIGINAL: Wilhelm Furtwaengler, deutscher Dirigent. Photographie von Franz Loewy. Um 1920 Handschriftensammlung der Wienbibliothek im Rathaus

Le 10 juin 1865 à Munich : Tristan et Isolde de Richard Wagner, l'une des œuvres les plus importantes de l'histoire de la musique, est jouée pour la première fois. Un événement que Resmusica a choisi de commémorer sous la forme d'un Abécédaire Tristan. Aujourd'hui, Tristan et… Wilhelm Furtwängler.

Dans ses jeunes années, Wilhelm Furtwängler vénère Beethoven, Schubert et Brahms, et déteste Wagner. Il le dirige pour la première fois le 5 avril 1911 à Lübeck, en mettant au programme le prélude de Lohengrin. En 1915, il apprend l'essentiel de son métier au théâtre de la Cour à Mannheim, où il joue Mozart, presque tous les Wagner, mais aussi Verdi, Strauss, Korngold et Pfitzner. Si Fidelio restera son opéra préféré, il entretiendra avec Tristan et Isolde des affinités particulières.

Wilhelm Furtwängler avait presque trente ans lorsque, le 23 janvier 1916 au Théâtre de Mannheim, il a dirigé pour la première fois Tristan et Isolde. La distribution comprenait alors, entre autres, Hermine Rabl von Kriesten, Walter Günther-Braun, Wilhelm Fenten et Joachim Kromer.

« Prélude » et « La Mort d'Isolde » au disque

Dès 1912, Wilhelm Furtwängler a inclus le prélude du premier acte de Tristan et Isolde au programme de ses concerts, ainsi que la musique de la scène finale, celle de la mort d'Isolde. Il dirigera ces deux extraits assez souvent tout au long de sa vie, y compris en tournée, et il en laissera huit enregistrements. Quatre, pour lesquels il était à la tête de l', ne peuvent pas tomber dans l'oubli. Ces interprétations, d'une tension dramatique forte et d'un souffle épique auxquels s'ajoute une menace mortelle parfaitement maîtrisée, sont marquées par la profondeur expressive et l'intensité émotionnelle.

Le tout premier est effectué en studio en 1930 pour le label Polydor, et magnifiquement reporté par Charles Eddi et Sami Habra de la Société Wilhelm Furtwängler (1 coffret SWF). On ajoutera que le repiquage offert par Mark Obert-Thorn de Naxos (8.111005) a légèrement souffert en raison d'un filtrage éliminant le bruit de fond, mais aussi impactant la sonorité des graves et des aigus, et, de ce fait, réduisant l'épaisseur et la transparence de la pâte orchestrale.

Le second, réalisé le 11 février 1938 par His Master's Voice, a été réédité au Japon en SACD Hybrid par Warner Classics, dans une nouvelle résolution sonore qui bénéfice du remastering impeccable de Simon Gibson (WPCS-12900).

Ensuite, on mettra en lumière l'interprétation donnée par Wilhelm Furtwängler les 8 et 9 novembre 1942 lors des concerts publics, très bien contrôlée au niveau du choix des tempi et d'une puissance dramatique extrême, sortie dans le coffret « Archives de Guerre 1942-1945 » de Tahra (FURT 1004-1007), hélas épuisé. Les bandes magnétiques, restituées par la Russie seulement en mars 1991, ont été soigneusement traitées par J. P. Bouquet. En effet, ces reports sont d'une clarté, plénitude et profondeur sonore impressionnantes. On notera encore qu'il s'agit de l'une des plus fulgurantes exécutions de ces pièces dans l'histoire du disque.

Enfin, l'une des dernières prestations du Prélude et de La Mort d'Isolde offertes par Furtwängler, celle du 27 avril 1954. Parfaitement restaurée par Ludger Böckenhoff, elle est trouvable dans le coffret consacré aux enregistrements furtwänglériens de la RIAS, celui de l'étiquette Audite (21.403).

10 Furt portraitL'amour inconditionnel de Furtwängler pour Tristan

Wilhelm Furtwängler a tellement aimé Tristan et Isolde qu'il l'a présenté 67 fois sans compter les séances d'enregistrements : 7 fois pendant la Première Guerre mondiale, 19 fois au temps de la république de Weimar, 22 fois sous le Troisième Reich avant la Seconde Guerre mondiale, 12 fois pendant la Seconde Guerre mondiale (uniquement à Vienne), et 7 fois après la guerre. En termes de lieu, 18 représentations ont été données à Berlin, 16 à Vienne, 10 à Paris, 3 à Zurich et 2 seulement à Londres.

Entre le 20 mai et le 16 juin 1935, Wilhelm Furtwängler dirige Tristan et Isolde à l'occasion du soixante-dixième anniversaire de la création : deux fois respectivement à Londres et à Paris, une fois au Théâtre national de Munich (le 10 juin, avec Hitler parmi les spectateurs), et enfin une fois à Vienne.

En 1943, également à Vienne, les 2 et 5 janvier et le 16 février, Wilhelm Furtwängler est chef mais aussi metteur en scène. Un premier essai qui restera sans suite.

Le 3 octobre 1947 à Berlin, Wilhelm Furtwängler dirige Tristan et Isolde pour la première fois après la guerre, à la tête de la Staatskapelle Berlin, l'orchestre du Staatsoper dont le siège était temporairement situé, suite à la destruction de l'Opéra d'État Unter den Linden, à l'Admiralspalast. Le spectacle a été enregistré en audio, probablement aussi diffusé, dont les actes II et III ont été conservés à la Deutsches Rundfunkarchiv (DRA) à Francfort-sur-le-Main. Les rôles principaux ont été distribués entre (Tristan), Erna Schlüter (Isolde), Gottlob Frick (le roi Marc), Jaro Prohaska (Kurwenal) et (Brangäne), et la mise en scène a été réalisée par… Frida Leider, l'une des meilleures Isolde de l'histoire. La gravure nous semble très importante car elle est authentique, et montre comment le chef dirigeait cet opéra en public. Si Erna Schlüter n'est pas l'Isolde de nos rêves, elle est solide et persuasive par la « vérité » de son expression vocale. Parmi les éditions sorties au cours des dernières années, on choisira celle de la Société Wilhelm Furtwängler (SWF 981-2).

Le nombre total des représentations de Tristan et Isolde données par Furtwängler aurait pu être plus grand encore, s'il n'en avait pas annulé quelques-unes, par exemple en janvier 1941, quand il était invité pour débuter le festival Maggio Musicale Fiorentino à Florence. Selon la presse de l'époque, la première prestation opératique du chef d'orchestre en Italie a été annulée à cause d'un accident de ski qui l'a empêché de diriger durant huit mois.

Nous avons établi un relevé (téléchargeable ici) de toutes les représentations complètes et en public de l'opéra, données par Wilhelm Furtwängler entre 1916 et 1952. Pour cela, on s'est basé sur la liste des 3 200 concerts du chef établie par René Trémine en 1997 et mise à jour en 2004. Nous y avons relevé quelques erreurs que nous avons corrigées, et la plupart des noms propres ont été traduits en français (comme celui du théâtre de la Cour à Mannheim).

Les interprètes préférés

Parmi les Tristan qui ont le plus souvent accompagné Wilhelm Furtwängler dans ses prestations, et étaient peut-être aussi ses ténors favoris, on comptera Lauritz Melchior (17 représentations données entre 1929 et 1935), (12 représentations données entre 1940 et 1951) et (5 représentations données entre 1947 et 1952).

Pour ce qui est des interprètes d'Isolde, c'est Frida Leider qui domine la liste avec 22 spectacles donnés entre 1929 et 1936. Derrière elle se situe Anny Koneczny (16 spectacles offerts dans les années 1934-1952). La grande n'a travaillé sur cet opéra avec Wilhelm Furtwängler que deux fois, en 1951 à Zurich.

Pour le rôle de Marc, le roi de Cornouailles, c'est Alexander Kipnis qui s'y est mis le plus souvent, en jouant dans 17 spectacles donnés entre 1929 et 1935. La 2e place revient à Herbert Alsen (9 spectacles donnés entre 1940 et 1944), et la 3e à Josef von Manowarda (6 spectacles donnés entre 1929 et 1940).

En ce qui concerne le personnage de Kurwenal, l'écuyer de Tristan, c'est Herbert Janssen et qui apparaissent le plus souvent, respectivement 14 fois, sur la liste (le premier dans les années 1932-1938, et le second entre 1940 et 1951). Rudolf Bockelmann les suit, ayant interprété ce rôle 7 fois dans les années 1931-1933.

Pour Brangäne, la suivante d'Isolde, , ayant chanté dans au moins 17 représentations (entre 1933 et 1947) reste sans concurrence. Karin Branzell se place derrière elle, avec 7 spectacles offerts entre 1932 et 1936.

Ceux qui jouaient les rôles principaux le plus fréquemment – Lauritz Melchior, Frida Leider, Alexander Kipnis et Herbert Janssen – se sont rencontrés sur scène, sous la baguette de Wilhelm Furtwängler, six fois, entre 1932 et 1935, dont quatre à Paris et deux à Londres. On ne peut que regretter qu'aucun enregistrement n'ait alors été fait puisque cette distribution se lit comme la litanie des saints du chant wagnérien. Le tandem Lauritz Melchior et Frida Leider a donné au total 14 prestations.

Des événements marquants

Quand Wilhelm Furtwängler dirigeait Tristan et Isolde, il passait parfois par des moments difficiles, d'autres fois, au contraire, il vivait des moments de grâce.

La représentation du 2 décembre 1934 à l'opéra d'État à Berlin restera dans les mémoires car Wilhelm Furtwängler était entré en conflit ouvert avec les autorités nazies. La « querelle » avait commencé quand le nouveau régime démocratiquement élu l'année précédente avait défendu au chef de diriger la Mathis Sinfonie (de l'opéra Mathis le peintre) de dont les œuvres étaient considérées par eux comme « dégénérées ». Furtwängler leur a répondu en soutenant l'art du compositeur dans un article de presse du 25 novembre dans la Deutsche Allgemeine Zeitung. Quand le chef apparaît ce 2 décembre pour diriger Tristan, Goebbels et Hermann Göring sont, comme le disent certaines sources de l'époque, dans la salle. Pendant plus de 20 minutes, Furtwängler est applaudi avant de prendre la baguette. « L'Affaire Hindemith » est vite devenue politique : le 4 décembre, le maestro a démissionné de toutes ses fonctions officielles, y compris de l' qu'il ne dirigera plus que comme chef invité. Il part dans les Alpes bavaroises afin d'écrire son Concerto pour piano. Le passeport allemand ne lui a été restitué qu'en avril, suite à un rendez-vous qu'il a eu avec Hitler.

Deux ans après, en mai 1936, Wilhelm Furtwängler va donner Tristan et Isolde à Zurich. Cette fois, il est critiqué dans la presse avant que les concerts aient eu lieu. Une première « Affaire Furtwängler » a ainsi éclaté (les deux autres se produiront en 1945 et 1948). Le journal du parti communiste Kämpfer a écrit le 27 avril : « Furtwängler doit diriger au Théâtre de la ville Tristan et Isolde le 24 mai. C'est mentir qu'affirmer qu'il vient à Zurich comme musicien. En tant qu'agent nazi, son but est d'augmenter l'influence des nazis. Nous le disons une fois encore : Monsieur Furtwängler, vous n'avez rien à chercher en Suisse et plus particulièrement à l'Opéra ».

Pour ce qui est des moments « agréables », il est à noter qu'Elisabeth Furtwängler, l'épouse du chef dès 1943, est tombée amoureuse de celui-ci quand elle était venue le voir, à son invitation, pendant qu'il dirigeait Tristan et Isolde le 1er janvier 1942 à Vienne.

1952, l'enregistrement de référence de l'histoire du disque

Entre les 10 et 22 juin 1952, Wilhelm Furtwängler a enregistré Tristan et Isolde à Kingsway Hall à Londres, en compagnie du et du chœur du Royal Opera. La réalisation a été confiée à Walter Legge, le créateur de cette première formation, et la prise de son a été confiée à Douglas Larter. La distribution a compris, entre autres, (encore une fois l'interprète du rôle de Tristan), (Isolde), Josef Greindl (le roi Marc), (Kurwenal) et Blanche Thebom (Brangäne). Cette exécution est considérée de nos jours comme la plus réussie de l'œuvre dans l'histoire de la phonographie.

Il s'agit du premier enregistrement intégral d'opéra fait par Wilhelm Furtwängler, de même que par le Philharmonia, en studio. C'est aussi la première gravure effectuée par le label His Master's Voice sur bande magnétique, plus pratique que le disque 78 tours, puisque permettant de réaliser de plus longues séquences. Enfin, c'est le premier enregistrement dans lequel apparaît dans un rôle aussi significatif que celui de Kurwenal. On peut dire aujourd'hui que c'était probablement le seul, et le dernier, moment où le baryton a pu faire un disque avec la grande diva qu'était . Une rencontre magique et unique à la fois : elle qui finissait sa carrière, et lui qui la commençait.

L'idée de faire cet enregistrement était née en 1951. Le parcours, cependant, entre le concept même et le moment où les interprètes sont entrés en studio a été un chemin long et difficile. Les problèmes ont commencé au niveau du choix des solistes. Trois ténors ont été envisagés pour Tristan : Bernd Aldenhoff, Günther Treptow et Ludwig Suthaus. Malgré des suggestions de la filiale allemande de l'étiquette pour jeter son dévolu sur ce premier chanteur, Wilhelm Furtwängler a opté pour Suthaus, qui avait interprété le rôle de Tristan cinq fois déjà sous sa direction.

Pour Brangäne, on indiquait d'abord , mais celle-ci a eu, et accepté, une proposition de chanter… Isolde avec Herbert von Karajan à Bayreuth. On voulait alors inviter , avec qui le chef avait donné Tristan et Isolde au moins dix-sept fois, pourtant elle avait d'autres engagements auxquels elle ne pouvait pas renoncer. Au bout du compte, Brangäne a été conférée, en toute dernière minute, et sur recommandation de Flagstad, à une jeune mezzo-soprano américaine d'origine suédoise Blanche Thebom, et ce, malgré les conseils de Wieland Wagner, petit-fils de Richard Wagner et futur directeur du festival de Bayreuth, en faveur d'Ira Malaniuk.

En ce qui concerne le choix de l'interprète du roi Marc, on hésitait au début entre Ludwig Weber et Boris Christoff, dont l'allemand semblait plus convaincant que le français, toutefois on s'est finalement décidé pour Josef Greindl.

Pour ce qui est de la sélection de la formation instrumentale, Wilhelm Furtwängler avait d'abord voulu être à la tête de l'Orchestre philharmonique de Vienne ou, éventuellement, de l'orchestre de la Radio Italienne (RAI), mais son label n'était pas d'accord, en préférant que tout soit réalisé à Londres, et que l'orchestre Philharmonia soit engagé dans le projet.

Le choix du producteur du Tristan et Isolde s'est avéré un autre obstacle majeur. D'une part, Wilhelm Furtwängler avait de la rancune, et il en avait toutes les bonnes raisons, contre Walter Legge puisque, d'abord, celui-ci ne l'avait pas invité pour enregistrer à Vienne, en 1947, le Requiem allemand de Brahms, et ensuite, en 1950, la Flûte enchantée de Mozart. C'est Karajan qui avait les deux fois été sélectionné, encore que Furtwängler ait donné cette dernière œuvre au festival de Salzbourg de la même année et de l'année précédente, toujours à la tête du même ensemble que Karajan, soit de l'Orchestre philharmonique de Vienne. Puis, en avril 1952, Legge a fait quelques commentaires désagréables sur le grand chef, qui lui sont parvenus. En conséquence, Furtwängler a informé le directeur international de l'étiquette, Brenchley Mittell, qu'il n'allait pas coopérer avec Legge, ce qui a été accepté et transmis aux personnes concernées le 21 avril 1952. Ce n'est que trois jours plus tard que Mittell recevait une lettre de Kirsten Flagstad qui, d'autre part, n'optait que pour le choix de Legge, qui avait réalisé tous ses enregistrements de l'après-guerre, sinon elle devrait renoncer à cet engagement. Furtwängler, malgré son enchantement pour la voix de la Norvégienne, lui a demandé de revoir sa décision, autrement il serait mis en demeure de chercher une autre Isolde. Suite à ces désagréments, le réalisateur principal du label, Lawrance Collingwood, est allé voir Furtwängler personnellement dans le but d'essayer d'apaiser la situation. Le litige n'a été résolu qu'au moment où Legge a fait parvenir à Furtwängler un télégramme élogieux dans lequel il a présenté ses excuses, suite à quoi le chef a été d'accord pour sa participation dans la production.

D'autres problèmes se sont produits lors de la réalisation même de l'opéra : la belle et forte voix de Kirsten Flagstad, qui avait presque 57 ans, et qui avait pris le rôle d'Isolde déjà en 1936 sous la baguette de Fritz Reiner, n'était pas stable dans les aigus. En effet, la chanteuse était la plus importante soprano wagnérienne du XXe siècle, mais, en 1952, sa carrière touchait inévitablement à la fin. En conséquence, on lui a proposé le soutien d', présente dans le studio pour l'aider si nécessaire. C'est ainsi que le duo d'amour de l'acte II a été distribué à trois personnes : Ludwig Suthaus, Kirsten Flagstad et . Cette dernière interprète n'a chanté que les notes les plus aiguës, soit, le plus probablement, uniquement les contre-ut (à cette hauteur, comme l'a confirmé Schwarzkopf, le timbre est difficile à distinguer). Quand cette information a été révélée, vraisemblablement de manière involontaire, à un journaliste du Daily Mail par l'un des membres de l'équipe de l'étiquette, Flagstad était profondément choquée, voire vexée, et n'a plus prolongé son contrat avec eux après 1953.

Une fois que les sessions étaient terminées, Wilhelm Furtwängler a déclaré : « Je dois reconnaître que nous sommes désormais arrivés à un stade où l'on peut faire des disques ».

Parmi les éditions disponibles de cette interprétation, on choisit celle qui a été publiée au Japon en SACD Hybrid par Warner Classics (figurant dans leur catalogue sous le numéro WPGS-50055/8), onéreuse, mais irréprochable au niveau des reports de Simon Gibson. Voici ce que nous en dit Philippe Jacquard dans l'article « Les Enregistrements de Furtwängler édités en SACD au Japon », paru dans la circulaire 2011-2 de la Société Wilhelm Furtwängler : « […] l'enregistrement de Tristan baigne dans un bain sonore fascinant (et pourtant c'est de la mono). On rappelle qu'à l'écoute des épreuves, le chef avait loué la prise de son (Douglas Larter), en indiquant que l'on avait jamais aussi bien rendu la sonorité de son orchestre. Le SACD est ici magique ; l'émotion de cette interprétation est prenante ». À pleurer, à contempler, et à garder en mémoire.

© Crédits photographiques : Tahra

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