Berg et Schumann avec Dorothea Röschmann et Mitsuko Uchida
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Robert Schumann (1810-1856) : Liederkreis op. 39, Frauenliebe und Leben op. 22 ; Alban Berg (1885-1935) : Sieben frühe Lieder. Dorothea Röschmann, soprano ; Mitsuko Uchida, piano. 1 CD Decca. Durée : 68’41’’.
DeccaDans un programme éclectique, la soprano allemande et la pianiste japonaise convainquent par la musicalité de leur interprétation et par la sincérité de leur engagement.
Intéressant couplage que celui des deux grands cycles de Schumann, le Liederkreis op. 39 et le Frauenliebe und Leben, avec l'ensemble constitué des Sieben frühe Lieder de Berg. Prises en sandwich entre les lieder schumanniens, les pièces de Berg se liraient presque comme une heureuse transition entre un cycle essentiellement consacré au rapport de l'homme à la nature, et un autre entièrement centré sur la vie et sur l'amour d'une femme. Le décalage esthétique, inévitable dans cette confrontation entre le romantisme exacerbé de Schumann et le langage déjà pré-schoenbergien des sept lieder de jeunesse, se voit considérablement atténué par les liens thématiques tissés par les textes. L'interprétation très « classique » de Dorothea Röschmann, dans la foulée de celles de ses devancières Lucia Popp et Barbara Bonney – moins « expressionnistes » qu'une Jessye Norman, une Susan Graham, ou une Anne Sofie von Otter –, contribue à établir le lien entre des pièces moins disparates qu'on pourrait le penser de prime abord. Pour une fois, le soin apporté au chant ne nuit en rien à la clarté et à l'intelligibilité de la diction, véritablement royale. Au soprano argenté et au legato de miel de la cantatrice allemande, le piano velouté de Mitsuko Uchida constitue le plus beau tapis sonore qu'on puisse imaginer.
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Robert Schumann (1810-1856) : Liederkreis op. 39, Frauenliebe und Leben op. 22 ; Alban Berg (1885-1935) : Sieben frühe Lieder. Dorothea Röschmann, soprano ; Mitsuko Uchida, piano. 1 CD Decca. Durée : 68’41’’.
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