Éclectisme dynamique des Flâneries Musicales de Reims
Plus de détails
6-VII-2015, 16h, Eglise Saint-Théodulphe de Champigny. Œuvres de Jean-Sébastien Bach (1685-1750), Philippe Hersant (né en 1948), Maurice Ravel (1875-1937), Georg Friedrich Haendel (1685-1759). Elsa Grether, violon ; Marc-Didier Thirault, violoncelle.
6-VII-2015, 20h, Champagne Charles de Cazanove, Cuverie. Standards de jazz, de soul, de pop… de Motown. Opus Jam, chœur a cappella de six chanteurs masculins.
7-VII-2015, 16h, Cloître du Musée Historique Saint-Rémi. Programme à la criée. Quatuor de clarinettes Anches Hantées.
7-VII-2015, 20h, Opéra de Reims. Renaud Capuçon, violon ; Jérôme Ducros, piano. Œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), Erich Korngold (1897-1957), Richard Strauss (1864-1949).
Cette année, le programme des Flâneries musicales de Reims se diversifie encore, permettant au spectateur de découvrir l'incroyable richesse de la musique dite « classique », tout en élargissant également le répertoire au-delà du classique. Voici quatre concerts qui constituent un bon exemple de cette programmation atypique et audacieuse.
Dans une petite église de la commune de Champigny, à l'ouest de Reims, on passe un après-midi agréablement ensoleillé, le vendredi 6 juillet, en compagnie de la musique pour violon et violoncelle. Outre la Suite pour violoncelle n° 3 et la Chaconne de Bach, Elsa Grether et Marc-Didier Thirault nous proposent en duo Porque Llorax de Philippe Hersant, composé sur la base d'une ancienne mélodie judéo-espagnole, la Sonate pour violon et violoncelle de Ravel, la Passacaille de Haendel revisitée par Johan Halvorsen (1864-1935), et en bis, une « Berceuse », extraite de huit Duos de Reinhold Glière (1875-1956). L'acoustique intimiste du lieu favorise l'écoute de ces pièces plus ou moins rares, interprétées avec soin par les deux musiciens.
Dans la soirée du 7 juillet, on assiste à un concert, classique et conventionnel dans la forme, à l'Opéra de Reims : le premier concert dans cette ville de Renaud Capuçon, plus convaincant dans le répertoire romantique (la très rare Sonate op. 6 de Korngold magnifiquement interprétée) que dans Mozart, en duo avec l'excellent Jérôme Ducros, qui étonne toujours par ses tons et ses nuances si diversifiés.
Le plaisir de participer au concert
Le 6 juillet au soir, à la Cuverie du Champagne Charles de Cazanove, on cède à la belle harmonie a cappella de six chanteurs français — formation encore extrêmement rare dans notre pays — qui produisent vocalement tous les sons, y compris les parties de basse et de « batterie ». Se succèdent des standards d'artistes célèbres, enregistrés chez Motown, maison créée par l'auteur-compositeur Berry Gordy en janvier 1959 : The Jackson Five, Diana Ross, Lionel Richie, mais aussi un clin d'œil à Michel Fugain. Le public, timide au début, prend rapidement du plaisir et devient extrêmement réactif, participant activement au spectacle en tapant des mains, en claquant des doigts, en chantant en chœur, et en exprimant son approbation par des cris et des sifflets. Pour ce lieu « dont la réverbération ressemble à celle d'une église », comme le fait remarquer Emmanuel Cappelaere, fondateur du groupe, ils interprètent, hors programme, le Miserere d'Allegri.
Le concert du Quatuor Anches Hantées, dans l'après-midi du 7 juillet, se déroule avec le même plaisir de participer, mais dans un autre style. Parmi les pièces préalablement fournies sur une liste comportant quatre catégories (les « tubes », les « pénibles », les « insolites » et les « cérébraux »), les auditeurs « hurlent » le titre du morceau qu'ils veulent entendre, rivalisant de talents de crieurs. Cela crée immédiatement une ambiance festive et un échange amical avec les musiciens, qui exécutent le morceau qu'ils ont choisi (certes quelque peu arbitrairement) suivant la proposition du public. Un petit commentaire avant chaque pièce donne aux spectateurs l'occasion de se familiariser avec les chefs-d'œuvre du classique, mais ils abordent également la spécificité et les problématiques du répertoire pour un quatuor de clarinettes : pour la clarinette basse, la plus récente invention de la famille de cet instrument, datant de 1830 environ, par Adolphe Sax (avant qu'il ne mît au point le saxophone), le répertoire est très limité ; c'est seulement depuis une vingtaine d'années que toute une nouvelle génération de compositeurs commence à écrire pour quatre clarinettes. Cette forme de concert offrira la possibilité de battre en brèche des idées reçues concernant la musique classique et de conquérir un nouveau public, et sa multiplication sera la bienvenue.
Crédits photographiques : Opus Jam et Quatuor Anches Hantées © Axel Cœuret
Plus de détails
6-VII-2015, 16h, Eglise Saint-Théodulphe de Champigny. Œuvres de Jean-Sébastien Bach (1685-1750), Philippe Hersant (né en 1948), Maurice Ravel (1875-1937), Georg Friedrich Haendel (1685-1759). Elsa Grether, violon ; Marc-Didier Thirault, violoncelle.
6-VII-2015, 20h, Champagne Charles de Cazanove, Cuverie. Standards de jazz, de soul, de pop… de Motown. Opus Jam, chœur a cappella de six chanteurs masculins.
7-VII-2015, 16h, Cloître du Musée Historique Saint-Rémi. Programme à la criée. Quatuor de clarinettes Anches Hantées.
7-VII-2015, 20h, Opéra de Reims. Renaud Capuçon, violon ; Jérôme Ducros, piano. Œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), Erich Korngold (1897-1957), Richard Strauss (1864-1949).