Plus de détails
Saint-Étienne. Opéra-Théâtre. 26-IV-2015. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1792) die Zauberflöte, Singspiel en deux actes sur un livret d’Emanuel Schikaneder. Mise en scène, décors, costumes, lumières : Pet Halmen, repris par Eric Vigié. Avec : Jussi Myllys, Tamino ; Chiara Skerath, Pamina ; Hila Fah
Inspirée par l'incendie de la bibliothèque de Weimar en septembre 2004, la mise en scène de Pet Halmen, venue de Lausanne, reprise ici par Eric Vigié, décline toutes les formes du corollaire livres/savoir, opposé à ignorance/obscurantisme.
Le rideau se lève sur l'image forte du bâtiment qui brûle, tandis que Tamino, déguisé en collégien anglais, tente de sauver ce qu'il peut. Par la suite, le monde de Sarastro est plein de rayonnages emplis de volumes, tandis que ceux du monde de la Reine de la Nuit sont désespérément vides. Les décors sont forts beaux, et reprennent de nombreux symboles de la Franc Maçonnerie, un peu dans le désordre. Les costumes sont inventifs, Papageno, par exemple, n'est pas un individu à plumes indéterminé, puisqu'il ressemble irrésistiblement à un pingouin, les trois dames semblent d'influence égyptienne, les trois garçons sont déguisés en Pierrot, bref, il règne une joyeuse atmosphère de bric-à-brac soigneusement agencé, avec une seule tendance : l'éloge de l'humanisme !
Jussi Myllys incarne un Tamino plus que satisfaisant, avec une voix claire et bien placée, et un joli phrasé. Chiara Skerath dessine en revanche une Pamina un peu lourde, manquant de jeunesse et de naïveté. Philippe Spiegel est un charmant Papageno, au timbre clair et haut placé, plus attendrissant que franchement comique.
La Reine de la Nuit de Hila Fahima est une excellente surprise. La voix manque peut-être un peu de métal, mais les aigus sont assurés et les vocalises impeccables. De son côté, Richard Wiegold est un décevant Sarastro, engorgé et même parfois inaudible.
Dans les seconds rôles, on distingue le Monostatos engagé de Mark Omvlee et les forts jolies dames de Camille Poul, Romie Estèves et Mélodie Ruvio. La Papagena de Chloé Briot est très mutine, et les deux hommes d'armes de Luc Bertin-Hugault et Enguerrand de Hys d'une belle homogénéité, dans un allemand parfois pas très idiomatique.
Sous la direction de David Reiland, l' Orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire sonne attentif aux tempi et aux nuances, déployant une belle palette de couleurs.
Plus de détails
Saint-Étienne. Opéra-Théâtre. 26-IV-2015. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1792) die Zauberflöte, Singspiel en deux actes sur un livret d’Emanuel Schikaneder. Mise en scène, décors, costumes, lumières : Pet Halmen, repris par Eric Vigié. Avec : Jussi Myllys, Tamino ; Chiara Skerath, Pamina ; Hila Fah