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Contes musicaux d’enfance à Rochemontès

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Seihl (31). Orangerie du château de Rochemontès. 23 XI 2014. Maurice Ravel (1875-1937) : Ma mère l’oye d’après les contes de Charles Perrault et de Madame Leprince de Beaumont : Pavane de la Belle au bois dormant, Petit poucet, Laideronnette, Impératrice des pagodes, Les entretiens de la Belle et la Bête, Le jardin féérique ; Blanche, la chèvre de Monsieur Seguin extrait des Lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet (1840-1897), musique de Lionel Ginoux (né en 1978) ; L’histoire de Babar, le petit éléphant sur un texte de Jean de Brunhoff (1899-1937) et une musique de Francis Poulenc (1899-1963). Jérémie Honnoré, piano ; François Castang, récitant.

Rochemontes Jérémie Honnoré François Castang ©Céline LamodiSouvenirs d'enfance à travers des contes musicaux, c'est ainsi qu'ouvrait la nouvelle saison de l'Orangerie de Rochemontès.

Quelques semaines avant Noël, Catherine Kauffmann-Saint-Martin avait concocté un programme destiné aux enfants de tous les âges avec trois contes illustrés en musique, qui ont marqué nos jeunes années et surtout la fluidité du piano de et l'art de conter de , qui fut longtemps l'une des grandes voix de France Musique. Les enfants étaient au rendez-vous et pour une fois les têtes blanches semblaient moins nombreuses.

La balade commence avec une intrusion poétique dans l'univers de avec Les Contes de ma mère l'oye, ces petites pépites de Ravel, qui rédigea également le texte. décline avec finesse cet univers fantastique tandis que en conteur avisé, capte immédiatement l'attention dans cette valse où la Belle au bois dormant croise le Petit Poucet, la petite Laideronnette ou encore la Belle et la Bête. Les deux compères se complètent à merveille, la musique de l'un donnant une portée plus vaste aux mots de l'autre.

Rien ne pouvait mieux convenir à que la triste histoire de La Chèvre de Monsieur Seguin issue des Lettres de mon moulin d'. En effet, le pianiste provençal a fondé il y a quelques années, le festival Musique à la ferme dans une chèvrerie telle que l'on peut imaginer celle de l'infortuné propriétaire. Il y a en outre commandé une partition au compositeur , lequel a non seulement rendu l'atmosphère dramatique de la nouvelle, mais on y entend l'insouciance de la petite chèvre dans la nature, le bruissement du vent et le mouvement des feuilles dans les montagnes, tout comme l'âpreté du long combat avec le loup. Une musique impressionniste parfaitement interprétée par Jérémie Honnoré. parvient à nous tenir en haleine en disant cette histoire connue depuis toujours. Il la replace dans son contexte de parabole destinée au poète lyrique , qui n'a jamais voulu entrer dans un journal afin de rester libre.

Signe des temps, l'Histoire de Babar, avec son charme suranné et la merveilleuse partition de paraissait de trop pour l'attention du jeune public, qui éprouvait des difficultés réelles à maintenir sa concentration. Pourtant, nous nous laissons entraîner avec plaisir dans cette histoire de , qui connut un immense succès dans les années 30 du siècle dernier, sur laquelle improvisa pour distraire des petits cousins un jour de 1940. Devant le succès familial, il reprit et nota ces superbes esquisses quelques années plus tard. Jérémie Honnoré l'interprète avec légèreté et de façon très vivante.

Rien de mieux pour entrer sereinement dans le temps de Noël !

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Seihl (31). Orangerie du château de Rochemontès. 23 XI 2014. Maurice Ravel (1875-1937) : Ma mère l’oye d’après les contes de Charles Perrault et de Madame Leprince de Beaumont : Pavane de la Belle au bois dormant, Petit poucet, Laideronnette, Impératrice des pagodes, Les entretiens de la Belle et la Bête, Le jardin féérique ; Blanche, la chèvre de Monsieur Seguin extrait des Lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet (1840-1897), musique de Lionel Ginoux (né en 1978) ; L’histoire de Babar, le petit éléphant sur un texte de Jean de Brunhoff (1899-1937) et une musique de Francis Poulenc (1899-1963). Jérémie Honnoré, piano ; François Castang, récitant.

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