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Paris. Salle Pleyel.19-XI-2014. Hector Berlioz (1803-1869) : Benvenuto Cellini, ouverture op.23 ; Benjamin Britten (1918-1976) : Symphonie pour violoncelle et orchestre op.68 ; Robert Schumann (1810-1856) : Symphonie n°3 en mi bémol majeur « Rhénane » op.97. Gautier Capuçon : violoncelle ; Orchestre de Paris, direction : David Zinman.
Chef adulé par un orchestre de la Tonhalle de Zürich qu'il a dirigé durant deux décennies, David Zinman est une personnalité majeure dont les apparitions à la tête de l'Orchestre de Paris demeurent toujours des événements.
L'Orchestre de Paris a la couleur et le caractère approprié à cette tonitruante ouverture de Benvenuto Cellini de Berlioz. Cela ne suffit pas forcément à faire de cette interprétation au cordeau un modèle du genre, à moins de préférer la rectitude dynamique et l'irréprochable cadre rythmique à la puissance des élans lyriques. Dans cette musique naïve et pimpante, la rigueur du chef américain peut sembler excessive, mais il est vrai que les pièges abondent et qu'il convient de les éviter…
Rien de comparable dans la rare Symphonie concertante de Britten, pour violoncelle et orchestre. Gautier Capuçon a le bon goût de ne pas imiter les trémulations sentimentales de Mstislav Rostropovitch… Son Matteo Goffriler sonne étonnamment neutre et effilé dans une musique il est vrai, assez rétive aux effets de manche. Ce discours qui confond longueur et langueur aligne les notes tenues et les figures ostinato. Parfois une cadence émerge de la grisaille et laisse au soliste un espace disproportionné qui peine à constituer un tout homogène avec le reste.
La Symphonie n°3 « Rhénane » de Robert Schumann se plie naturellement à la lecture très architecturée de David Zinman. Sans pousser l'analyse jusqu'à dégager pédagogiquement les nervures et les enchaînements, il sait maintenir l'interprétation à un haut niveau d'exigence. Direction engagée et volontaire (tout le contraire de Riccardo Muti entendu il y a quelques semaines), le geste sait animer l'andante maestoso sans dépression aucune. Le « Lebhaft » final marque un triomphe sans ostentation – une manière de prouver à qui en douterait encore, qu'un grand chef n'a pas besoin de souligner les effets pour obtenir le meilleur de son effectif.
Crédits photographiques : GFDK
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Paris. Salle Pleyel.19-XI-2014. Hector Berlioz (1803-1869) : Benvenuto Cellini, ouverture op.23 ; Benjamin Britten (1918-1976) : Symphonie pour violoncelle et orchestre op.68 ; Robert Schumann (1810-1856) : Symphonie n°3 en mi bémol majeur « Rhénane » op.97. Gautier Capuçon : violoncelle ; Orchestre de Paris, direction : David Zinman.