Troisième volume de la musique de chambre d’Émile Goué
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Emile Goué (1904-1946) : Sextuor à cordes op.33 ; Duo pour pour violon et violoncelle op.34 ; Trio pour violon, alto et violoncelle op.22 ; Fleurs mortes pour violon et piano ; 3 mélodies pour vois et quatuor op.36 ; l’Amitié. Elmira Darvarova, violon 1 ; Kristi Helberg, violon 2 ; Ronald Carbone, alto 1 ; David Cerutti, alto 2 ; Samuel Magill, violoncelle 1 ; Wendy Sutter, violoncelle 2 ; Damien Top, ténor ; Linda Hall, piano. 1 CD Azur AZC 120. Code barres : 5425003921209. Enregistré les 11, 12 et 14 juin 2012 Oktaven Audio, Yonkers, New York. Notice bilingue (français/anglais)
Azur classicalCe troisième volume consacré à la musique de chambre d'Emile Goué est le dernier paru d'une série unique constituée pour l'instant de huit numéros, dont en outre la musique pour piano et les mélodies.
C'est dans la collection du festival international Albert Roussel – série dévouée corps et âme aux grands oubliés de la musique française – et par des musiciens du Met new-yorkais que cette pierre supplémentaire contribue à l'édification du monument funéraire voué aux interminables noms effacés par le temps de ceux qui firent la musique française dans la première moitié du vingtième siècle.
Un juste retour des choses
On peut affirmer que personne hormis les musicologues spécialisés n'avait entendu parler et encore moins entendu jouer une seule note de ce musicien étonnant, élève de Koechlin encouragé par Roussel, peut s'en faut ! On sera encore plus étonné de savoir que Goué partageait avec Borodine l'amour des sciences – dont c'était aussi le métier – et qu'il a composé en captivité en Oflag (à l'instar de Messiaen) 27 œuvres dans les conditions qu'on imagine. Si le début de la guerre a sabré son envol musical, sa mort prématurée à peine un an après sa libération ne lui a pas permis non plus de se faire connaître comme il le méritait. Juste retour des choses donc, après cinquante ans d'ignorance.
Tout en premier enregistrement mondial, le programme se centre sur les cordes seules, hormis l'inédit Fleurs mortes pour violon et piano. L'absence de versions comparatives nous empêche de donner un avis interprétatif du grandiose sextuor (1940) dont les couleurs et la rythmique laissent une empreinte durable et font appel de grands maîtres reconnus d'autres cultures. Mais le jeu des musiciens américains nous emballe par leur conviction à transmettre des sentiments venus d'un autre monde, celui de la captivité. De même pour les 3 mélodies pour voix et quatuor (1943) qui réunissent symboliquement en triptyque un poète français et un poète allemand.
On ne peut que souhaiter découvrir par la suite le reste de la production notamment symphonique de ce compositeur très inspiré qui trouvera facilement sa place définitive sur les rayons de votre discothèque ou de votre collection numérique. Très bonne notice de Damien Top, aussi président de l'association des amis d'Émile Goué.
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Emile Goué (1904-1946) : Sextuor à cordes op.33 ; Duo pour pour violon et violoncelle op.34 ; Trio pour violon, alto et violoncelle op.22 ; Fleurs mortes pour violon et piano ; 3 mélodies pour vois et quatuor op.36 ; l’Amitié. Elmira Darvarova, violon 1 ; Kristi Helberg, violon 2 ; Ronald Carbone, alto 1 ; David Cerutti, alto 2 ; Samuel Magill, violoncelle 1 ; Wendy Sutter, violoncelle 2 ; Damien Top, ténor ; Linda Hall, piano. 1 CD Azur AZC 120. Code barres : 5425003921209. Enregistré les 11, 12 et 14 juin 2012 Oktaven Audio, Yonkers, New York. Notice bilingue (français/anglais)
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