Les Bach admirablement joués par Batiashvili et ses acolytes
Plus de détails
Lisa Batiashvili, violon ; François Leleux, hautbois et hautbois d’amour ; Emmanuel Pahud, flûte ; Sébastien Klinger, violoncelle ; Peter Kofler, clavecin ; orchestre de chambre de l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise. 1 CD Deutsche Grammophon. Réf. : 479 2479, code barre : 0028947924791. Enregistrement réalisé le (pas trouvé). Notice (pas trouvée). Durée : 69’16
Deutsche GrammophonDes artistes qui magnifient individuellement et collectivement les strates sonores de ces fameuses partitions.
A l'évidence, Lisa Batiashvili, violoniste née en 1979 à Tiflis en Georgie, pilote d'une main de maître cette nouvelle livraison consacrée à Jean Sébastien Bach et son fils Carl Philip Emanuel. Son violon déploie une sonorité franche, chaleureuse, dominante mais sans volonté toutefois de museler ses partenaires.
A ses côtés officient des musiciens de premier ordre entièrement dévoués à leurs partitions et à la gloire des Bach. Le hautboïste français François Leleux, époux de la violoniste à la ville, tire de son instrument de merveilleuses sonorités en particulier dans les mouvements lents. Bien sûr la présence d'Emmanuel Pahud, le flûtiste renommé du Berliner Philharmoniker, apporte une contribution agile et rafraîchissante. Participent également à l'aventure le violoncelliste allemand Sébastien Klinger, musicien précoce, demandé et apprécié et son compatriote Peter Kofler dont l'aisance au clavecin (et à l'orgue) ne laisse de séduire. Soutenus avec suffisamment de discrétion par un splendide et harmonieux orchestre de chambre issu de l'Orchestre symphonique de Bavière, les solistes offrent par exemple de l'Allegro du Concerto pour violon, cordes et continuo en mi majeur BWV 1042 une vision homogène, sensible, tout à fait à la hauteur de leur réputation. Les quelques imperfections détectables ici et là ne viennent en rien ternir la valeur du résultat final. On pense à une dynamique parfois très légèrement apathique et à de très courtes sections un rien essoufflées. La Sonate pour violon n° 2 en la mineur BWV 1003, jouée en soliste par Lisa Batiashvili, confirme le sérieux de ses exigences servies par une technique irréprochable et une maîtrise de toutes les subtilités de ce répertoire baroque très fréquenté. Collectivement les solistes établissent sans effort ni renoncement apparents un équilibre de sérénité et d'entrain, un niveau poétique remarquable, un dédain bienvenu envers une vaine virtuosité et des effets surajoutés non indispensables. Ils magnifient individuellement et collectivement les strates sonores des fameuses partitions.
Au total, cette interprétation se positionne aux premiers rangs d'une riche et abondante discographie.
Plus de détails
Lisa Batiashvili, violon ; François Leleux, hautbois et hautbois d’amour ; Emmanuel Pahud, flûte ; Sébastien Klinger, violoncelle ; Peter Kofler, clavecin ; orchestre de chambre de l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise. 1 CD Deutsche Grammophon. Réf. : 479 2479, code barre : 0028947924791. Enregistrement réalisé le (pas trouvé). Notice (pas trouvée). Durée : 69’16
Deutsche Grammophon