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Liège : Christian Arming inspiré dans Berlioz et Prokofiev

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Liège. Salle philharmonique. 15-V-2014. Hector Berlioz (1803-1869) : Le Carnaval romain, ouverture op.9 ; La Mort de Cléopâtre, scène lyrique pour soprano et orchestre. Sergueï Prokofiev (1891-1953) : Roméo et Juliette, suites pour orchestre: extraits. Ruxandra Donose, mezzo-soprano. Orchestre Philharmonique Royal de Liège, direction : Christian Arming.

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L' a connu une actualité pour le moins chargée en ce milieu de mois de mai avec la signature d'un nouveau contrat prolongeant la collaboration entre l'OPRL et son directeur musical . Le chef d'orchestre continuera donc son travail entamé en 2011 avec les musiciens liégeois au moins jusqu'en 2018.

christian arming oprlCe concert était un prélude à un départ imminent de l'orchestre pour une tournée en Suisse et en Autriche avec une escale au Musikverein de Vienne… Il n'en fallait pas davantage pour expliquer la fébrilité palpable au travers des couloirs de la Salle philharmonique ce soir.

Le concert s'ouvre avec le Carnaval romain de Berlioz. Arming l'édifie sur la base d'un tempo retenu mais incarné, donnant à l'œuvre un parfum nostalgique assez intéressant. Le cor anglais de ce soir (le pupitre est en attente d'un nouveau titulaire) se montre généreux et pertinent dans ses  solos. Bien que les tutti puissent encore gagner en éclat et clarté notamment chez les cuivres, cette ouverture emporte un succès assez justifié.

La soirée se poursuit avec La Mort de Cléopâtre. Cette cantate était censée rapporter au jeune Berlioz son prix de Rome de composition après son second prix remporté en 1928 (Herminie). Hélas, les audaces orchestrales qui jalonnent la partition ont eu raison du jury qui décida cette année-là de n'octroyer aucun prix. Aujourd'hui encore, la modernité dont cette scène lyrique fait preuve  transparait singulièrement. Particulièrement dans son final où l'expressivité du pupitre de cordes préfigure presque un évoquant la mort de Jochanaan par l'emploi d'une contrebasse retranchée dans ses aigus les plus scabreux… est une interprète adéquate pour cet exercice de concert. La puissance n'est pas la première qualité de l'artiste, mais la qualité de la diction et le timbre chaleureux de la voix  de la mezzo-soprano emportent notre enthousiasme.

Bien que ait composé trois suites autour de son ballet Roméo & Juliette, n'en avait retenu aucune d'entre elles à proprement parler pour clore son programme. Il a préféré faire son marché à sa guise en sélectionnant quelques extraits de chacune de ces trois suites, avec des emprunts davantage marqués dans la Suite n°2. Il est impossible d'aborder la musique de ce ballet sans posséder un sens inné du théâtre. Arming fait la brillante démonstration de ce talent à travers ces pages de Prokofiev. L'orchestre s'y montre également remarquable, vif et mordant. obtient de son ensemble un son net, dense et implacable tout au long du célèbre extrait Les Montaigus et les Capulets ou dans le dernier extrait retenu La mort de Tybalt. Une exquise sensualité se dégage également des flûtes et cordes évoquant la danse de Juliette à travers d'aériennes arabesques. Jolente de Maeyer, concertmeister de la soirée s'acquitte avec brio des solos qui lui sont réservés dans la Danse de jeunes filles antillaises. Le public a réservé une longue ovation à l'orchestre à l'issue de ce concert inspiré.

Crédit photographique : OPRL

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Liège. Salle philharmonique. 15-V-2014. Hector Berlioz (1803-1869) : Le Carnaval romain, ouverture op.9 ; La Mort de Cléopâtre, scène lyrique pour soprano et orchestre. Sergueï Prokofiev (1891-1953) : Roméo et Juliette, suites pour orchestre: extraits. Ruxandra Donose, mezzo-soprano. Orchestre Philharmonique Royal de Liège, direction : Christian Arming.

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