L'Orchestre national des Pays de la Loire dont le chef d'orchestre français Pascal Rophé est directeur musical vient de publier un communiqué alertant les autorités de tutelle, la presse et le public sur les risques liés à la prochaine réforme des collectivités.
Ce document, cosigné par Pascal Rophé, Alain Gralepois (Président de l'ONLP) et Michel Ayroles (Administrateur général), pose la question de la poursuite des missions de l'orchestre dans une structure territoriale elle-même fusionnée avec la Bretagne ou une autre région : « s'est ont demandé ce qu'il adviendrait de ce magnifique outil de développement culturel si les Pays de la Loire disparaissaient ou, pire, étaient vendus à la découpe aux régions voisines par les apprentis sorciers du remodelage territorial ? Il connaîtrait le sort de la région dont il porte le nom et disparaitrait inévitablement ». La pérennité de l'action de l'ONPL est une question de diffusion de la culture et des grandes œuvres symphonique au plus grand nombre d'habitants de la région, ce que ne permettrait plus un orchestre dilué dans une autre structure administrative : « place alors aux concerts de petites formations orchestrales, au répertoire limité, s'ils ne sont pas complétés par les grandes œuvres du répertoire symphonique. Certaines régions connaissent cette situation. Nul n'a envie de les imiter ».
Les signataires insistent sur le rôle de diffuseur culturel, d'ambassadeur culturel et la forte implantation locale de la phalange : «l'ONPL donne aujourd'hui 300 concerts par an et touche près de 200'000 spectateurs dans tous les Pays de la Loire. Avec près de 10′ 000 abonnés, il est l'orchestre qui connait la plus forte audience européenne. La preuve : son taux d'autofinancement (près de 25%) est, selon les chiffres du Ministère de la Culture, le meilleur des orchestres comparables ».
Les risques liés au remembrement des régions sur les orchestres symphoniques français sont également abordés dans notre éditorial du mois de mai