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Théâtre de la Ville. 9/IV/14. Christian Rizzo : d’après une histoire vraie. Conception, chorégraphie, scénographie et costumes : Christian Rizzo. Musique originale et interprétation : Didier Ambact & King Q4. Lumières : Caty Olive. Régie générale : Jérôme Masson. Arrangements sonores : Vanessa Court. Régie lumière et vidéo : Arnaud Lavisse. Interprétation : Fabien Almakiewicz, Yaïr Barelli, Massimo Fusco, Miguel Garcia Llorens, Pep Garrigues, Kerem Gelebek, Filipe Lourenço, Roberto Martinez.
Dans sa dernière création, d'après une histoire vraie, Christian Rizzo entame un nouveau et important tournant de son parcours de chorégraphe : une envie viscérale et naturelle de danser. Pour l'incarner, il a choisi huit hommes et une histoire vraie, manière de se pencher aussi sur la masculinité et la mémoire.
Tout commence par la réminiscence d'une danse folklorique entraperçue il y a dix ans, enfouie profondément dans la mémoire de Christian Rizzo, dans un pays lointain de la Méditerranée ou d'Orient. Des pays de virilité exacerbée où les hommes font assaut de virtuosité et de cabotinage pour séduire, s'affirmer, exister dans la danse. De cette vision fugace, Christian Rizzo fait un spectacle universel et touchant, une ode délicate et sensuelle à la danse au masculin.
A partir d'un vocabulaire chorégraphique restreint, les mouvements déconstruits de cette ronde lointaine sont infiniment recomposés. Ils sont patiemment assemblés dans une construction savante et un entrelacs de combinaisons. De temps à autres, les lumières ombrageuses et vacillantes de Caty Olive les caressent, les soulignent ou les dérobent au regard.
D'abord retenu, le rythme s'intensifie au fil de la partition interprétée en live par deux batteurs virtuoses. Une musique aux accents rock qui contraste avec la douceur des gestes, la délicatesse des parcours. Cependant, gagnés par la confiance, les danseurs s'enhardissent, s'élancent, jusqu'à se mesurer les uns aux autres, proches ainsi de la transe.
Dos penchés, nuques inclinées, ces hommes qui s'empoignent par les épaules dans une ronde fractionnée et éternellement recommencée sont l'essence de la virilité. Aucun effet, ni roulements de mécanique, ces hommes-la n'ont pas besoin de montrer les muscles pour affirmer qu'ils sont des hommes. En jean et les pieds nus, ils sont tout simplement dans l'instant de danser, le plaisir d'être ensemble. Un plaisir partagé par ceux qui les regardent, émus et transis.
Crédit photographique : © Marc Domage
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Théâtre de la Ville. 9/IV/14. Christian Rizzo : d’après une histoire vraie. Conception, chorégraphie, scénographie et costumes : Christian Rizzo. Musique originale et interprétation : Didier Ambact & King Q4. Lumières : Caty Olive. Régie générale : Jérôme Masson. Arrangements sonores : Vanessa Court. Régie lumière et vidéo : Arnaud Lavisse. Interprétation : Fabien Almakiewicz, Yaïr Barelli, Massimo Fusco, Miguel Garcia Llorens, Pep Garrigues, Kerem Gelebek, Filipe Lourenço, Roberto Martinez.
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