René Leibowitz, un dogme en question
Plus de détails
René Leibowitz (1913-1972) : CD1. Laboratoire central, op. 88 ; Trois caprices pour vibraphone, op. 70 ; Deux poèmes de Michel Leiris, op. 76a ; Explanation of metaphors, op. 15 ; Five pieces pour clarinette et piano, op. 29 ; Trois poèmes de Georges Limbour, op. 46 ; Toccata pour piano, op. 62 ; Six mélodies, op. 6 ; Duo pour violoncelle et piano, op. 23 ; Trois poèmes de Pierre Reverdy, op. 92 ; Trois poèmes de Georges Bataille, op. 73 ; Vier Lieder nach Paul Celan, op. 86 ; Two Settings after William Blake, op. 71. CD2. Concerto pour violon, op. 50* ; Serenade, op. 38 ; Marijuana, variations non sérieuses, op. 54 ; Motifs, op. 74 ; Petite Suite pour piano, op. 75 ; Chanson(s) Dada, op. 76b ; Suite, op. 81 ; Tre Intermezzi per pianoforte, op. 87. Schola Heidelberg et ensemble aisthesis, dir. Walter Nußbaum. *Ivry Gitlis, violon et Rundfunkorchester Hannover, dir. René Leibowitz. 2 CD DIVOX. Réf. : CDX-21103/4, code barre : 7 619913 211033 . Enregistrements :1961, 1993, 2004, 2006. Notice (très documentée) : allemand, français, anglais. 211033. Durée : 79’19 + 70’48
Divox« Le compositeur, pédagogue et chef d'orchestre René Leibowitz, grand zélateur de Schoenberg devant l'éternel, résuma la position de son camp dans un pamphlet des plus virulents intitulé ‘Sibelius, le plus mauvais compositeur du monde'. Dans de nombreuses études sur la musique du 20e siècle… il apparaît au mieux comme une figure secondaire par rapport au sujet central qu'est la marche vers l'atonalité. » Parfait résumé, en dépit d'une absence de nuances, dû à Alex Ross dans son magistral essai The Rest Is Noise (traduction chez Actes Sud, 2010). L'écoute la plus objective possible des musiques fixées sur deux CD Divox offre à l'auditeur étranger à ce compositeur et à ses œuvres, une occasion de se faire une opinion personnelle. En ce qui nous concerne, le temps paraît long et glacial, tant la plupart des opus proposés dégagent un goût amer et émétisant de démodé, d'inhumanité. Lorsque la musique se met strictement au service d'un dogme rigoriste, d'une technique calculée, d'une obéissance aveugle à des formules quasi mathématiques, elle se politise dangereusement, perd beaucoup de son crédit et effarouche ceux qui considèrent l'art des sons comme un précieux secours au renforcement de la qualité de leur quoditien.
Les interprètes servent au mieux ces partitions de Leibowitz, par ailleurs sans aucun doute excellent musicien avant sa contamination idéologique intraitable. Toutefois, le Concerto pour violon en un mouvement, op. 50, de 1958, nous a semblé intéressant et digne d'une écoute satisfaisante grâce aussi à l'interprétation irréprochable d'Ivry Gitlis et de l'Orchestre de la Radio de Hanovre sous la direction du concepteur. Cette œuvre, contrairement aux témoignages vocaux et à la plupart des pièces de chambre, résiste partiellement à l'usure impitoyable du temps et des modes.
Plus de détails
René Leibowitz (1913-1972) : CD1. Laboratoire central, op. 88 ; Trois caprices pour vibraphone, op. 70 ; Deux poèmes de Michel Leiris, op. 76a ; Explanation of metaphors, op. 15 ; Five pieces pour clarinette et piano, op. 29 ; Trois poèmes de Georges Limbour, op. 46 ; Toccata pour piano, op. 62 ; Six mélodies, op. 6 ; Duo pour violoncelle et piano, op. 23 ; Trois poèmes de Pierre Reverdy, op. 92 ; Trois poèmes de Georges Bataille, op. 73 ; Vier Lieder nach Paul Celan, op. 86 ; Two Settings after William Blake, op. 71. CD2. Concerto pour violon, op. 50* ; Serenade, op. 38 ; Marijuana, variations non sérieuses, op. 54 ; Motifs, op. 74 ; Petite Suite pour piano, op. 75 ; Chanson(s) Dada, op. 76b ; Suite, op. 81 ; Tre Intermezzi per pianoforte, op. 87. Schola Heidelberg et ensemble aisthesis, dir. Walter Nußbaum. *Ivry Gitlis, violon et Rundfunkorchester Hannover, dir. René Leibowitz. 2 CD DIVOX. Réf. : CDX-21103/4, code barre : 7 619913 211033 . Enregistrements :1961, 1993, 2004, 2006. Notice (très documentée) : allemand, français, anglais. 211033. Durée : 79’19 + 70’48
Divox