Un vent de folie souffle dans les théâtres européens. Le tour maintenant au San Carlo de Naples. Certes cette scène, une des plus importantes d’Italie, est en banqueroute comme presque tous les opéras de la péninsule. Toutefois le 23 janvier au soir, une grève surprise d’une partie du personnel a empêché au dernier moment une représentation du Barbier de Séville de Rossini, provocant la colère du public.
La situation – comme toujours en Italie – est complexe et inextricable. Derrière les difficultés financières se cachent des luttes de pouvoir entre Luigi de Magistris (maire de Naples – Mouvement orange, coalition des partis de gauche) qui soutient l’actuelle surintendante Rosanna Purchia et Stefano Caldoro (président de la région Campanie – Forza Italia, le mouvement de Belusconi) qui soutient Michele Lignola, le commissaire nommé par le Ministre de la Culture Massimo Bray (Parti Démocrate, centre-gauche) pour le redressement financier du théâtre.