2e édition de Pornic Classic présage son avenir radieux
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Né d’une collaboration entre l’association Musica Pornic et le Trio Elégiaque, le Festival Pornic Classic (25, 26, 27 octobre) remporte, en sa deuxième année seulement, un franc succès sous le signe de l’échange générationnel, et annonce ainsi un développement prometteur. La master-classe de Henri Demarquette à la Chapelle de l’Hôpital (le 25 octobre) et les cinq concerts à l’espace Saint-Martin (26 et 27 octobre) ont conquis le public venu de toute la région, mais aussi des auditeurs belges, suisses et d’autres pays.
Le samedi 26 octobre, Jean-François Zygel dévoile le secret de l'improvisation à cinq étudiants – trois pianistes, une violoniste et une clarinettiste – du Pont Supérieur de Rennes (Pôle d'enseignement supérieur Spectacle vivant Bretagne-Pays de la Loire, comprenant le diplôme national supérieur du professionnel de musicien). D'une atmosphère décontractée, c'est en définitif un cours public sur l'improvisation, à travers des démonstrations du musicien avec ou sans la complicité des étudiants.
À 19h30, le violoncelliste Henri Demarquette et le pianiste François Dumont nous livrent un magnifique récital à un programme éclectique. À travers la Premiere Sonate de Beethoven et la Deuxième Sonate de Martinu, ils montrent une certaine filiale entre les deux compositeurs. L'interprétation de celle-ci est une véritable expérience musicale : les deux musiciens transportent l'auditoire, avec un naturel étonnant, dans l'univers du compositeur tchèque, pourtant encore méconnu au grand public. L'excitation suscitée par ces œuvres n'est pas encore tombée lorsqu'ils proposent Évocation d'Eric Tanguy avec un lyrisme incontestable, précédé d'un bref commentaire d'Henri Demarquette sur l'œuvre : il s'agit d'une évocation de Debussy, écrite par un ami proche du violoncelliste, qui fut l'acteur de rapprochement entre le pianiste et lui. Vient enfin la Deuxieme Sonate de Mendelssohn, exécutée avec une telle passion et une telle profondeur que l'idée de la musique de salon qu'on attribue souvent à ses musiques de chambre est totalement balayée.
Le dimanche 27, après un concert des étudiants de Pont Supérieur dans la matinée, Jean-François Zygel apparaît de nouveau à 16h, cette fois pour un récital d'improvisations sur des thèmes de grands compositeurs : Bach, Beethoven, Mozart, Brahms…
À 18h30, le concert de clôture réunit deux formations de musique de chambre, le Trio Élégiaque et le Quatuor Élysée. En premier lieu le Sextuor n° 1 de Brahms avec la complicité de l'altiste Cyril Robert, avec notamment le célèbre « Andante » executé de façon ample et large. Rien de plus réjouissant d'entendre la Quintette de Schumann si enlevée et joyeuse pour terminer les trois jours de festivité : François Dumont et le Quatuor Élysée sont en parfaite adéquation dans le jeu, créant un élan irrésistible qui emporte la salle dans une communion musicale rare.
Après et entre les concerts, on a pu échanger avec les artistes dans l'espace-bar, l'une des spécificités du Festival. Cela se traduit par une bonne convivialité favorisant l'approche à la musique classique de la part d'une partie du public qui n'a pas l'habitude d'en écouter souvent.
Photos : Trio Elégiaque © DR ; Quatuor Élysée, Virginie Constant et Cyrille Robert dans le Sextuor de Brahms © Alain Barré
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Né d’une collaboration entre l’association Musica Pornic et le Trio Elégiaque, le Festival Pornic Classic (25, 26, 27 octobre) remporte, en sa deuxième année seulement, un franc succès sous le signe de l’échange générationnel, et annonce ainsi un développement prometteur. La master-classe de Henri Demarquette à la Chapelle de l’Hôpital (le 25 octobre) et les cinq concerts à l’espace Saint-Martin (26 et 27 octobre) ont conquis le public venu de toute la région, mais aussi des auditeurs belges, suisses et d’autres pays.