Plus de détails
Karl Goldmark (1830-1915) : Symphonie « Mariage rustique », op. 26 ; Symphonie n° 2 en mi bémol majeur, op. 35. Orchestre symphonique de Singapour, dir. Lan Shui. 1 SACD BIS Records. Réf. : BIS-SACD-1842, code barre : 7 3185900020654. Enregistré en août 2009 (Symphonie n° 1) et juillet-août 2011 (Symphonie n° 2) à l’Esplanade Concert Hall, Singapour. Notice trilingue : anglais, allemand, français. Durée : 76’22
BIS RecordsNe concéder comme seul titre de gloire posthume à Karl Goldmark que son rôle mineur de professeur de Jean Sibelius serait à tout le moins très réducteur et parfaitement injuste.
Déjà, en 1890 lorsque le tout jeune finlandais suivit, sans enthousiasme aucun, son enseignement sporadique et académique, l'auteur de la Reine de Saba avait entamé la dernière partie, la moins glorieuse, de sa carrière.
Hongrois de naissance, Karoly Goldmark, après une jeunesse difficile, se retrouva violoniste du rang dans divers orchestres avant de s'installer à Vienne en 1859. Sa renommée commença avec son ouverture Sakuntala (de 1865, année de naissance de Sibelius) et se confirma à un degré bien oublié avec son premier opéra La Reine de Saba (1875) que l'on joua, avec succès, régulièrement à Vienne et en Europe jusqu'au moment de l'Anschluss en 1938. Ardent défenseur de Wagner, son œuvre la plus emblématique, Die Ländliche Hochzeit (Les Noces villageoises) de 1876, en reste résolument éloignée dans sa description libre et fleurie d'un « mariage rustique », conçue en cinq mouvements et considérée comme sa première symphonie, cette partition bénéficia d'une popularité certaine. Son premier mouvement « Marche nuptiale » repose de manière inhabituelle sur un thème et variations. Goldmark lui insuffle bien des traits populaires et ruraux, enrichis d'une inventivité mélodique et rythmique fort sympathique et très évocatrice. Le thème donné par les cordes graves se prolonge sous forme de treize variations souvent contrastées et ravissantes. Sans doute l'ensemble contribue-t-il à l'évocation de l'arrivée des convives et aux caractères de quelques-uns confiés à chaque variation. Suit un ‘Chant nuptial » (Allegretto) enjoué et posé à la fois. La section suivante « Sérénade » (Allegro moderato scherzando) doit à la manière de Mendelssohn et sans doute préfigure certains traits de la Symphonie n° 1 de Gustav Mahler (1888). Le mouvement lent, Andante, « Dans le jardin », marque une pause et un moment d'intimité pour les jeunes mariés tandis qu'au loin la fête continue. L'œuvre s'achève par une « Danse », où l'on retrouve des éléments utilisés précédemment, riche de paramètres variés et divers propres à évoquer les mille et une couleurs de la fête. « Mariage rustique » fut créé triomphalement à Vienne le 5 mars 1876 sous la baguette du célèbre Hans Richter connu pour ses interprétations de Brahms, Wagner et Bruckner, sans oublier Dvořak. Brahms félicita chaleureusement le compositeur.
Une Seconde Symphonie, sans titre, viendra en 1887, plus classique, moins pittoresque, se nourrissant d'influences mixées venues une fois encore de Mendelssohn et de Brahms. Elle n'accèdera pas à la renommée de la précédente. On ne pourra que louer les belles qualités de l'Orchestre symphonique de Singapour sous la direction de son directeur artistique d'origine chinoise, Lan Shui, depuis 1997. Cette formation jouant depuis 1979 réalise de constants progrès et s'est hissée au meilleur niveau comme l'atteste sa réputation méritée et ses succès enregistrés en Asie et lors de ses tournées mondiales triomphales.
Plus de détails
Karl Goldmark (1830-1915) : Symphonie « Mariage rustique », op. 26 ; Symphonie n° 2 en mi bémol majeur, op. 35. Orchestre symphonique de Singapour, dir. Lan Shui. 1 SACD BIS Records. Réf. : BIS-SACD-1842, code barre : 7 3185900020654. Enregistré en août 2009 (Symphonie n° 1) et juillet-août 2011 (Symphonie n° 2) à l’Esplanade Concert Hall, Singapour. Notice trilingue : anglais, allemand, français. Durée : 76’22
BIS Records