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Gabriel Pierné (1863-1937) : Sonate pour violon et piano op. 36. Philippe Gaubert (1879-1941) : Quatre esquisses. Gabriel Fauré (1845-1924) : Sonate pour violon et piano en la majeur op.13. Anna Sophie Dauenhauer, violon ; Lukas Maria Kuen, piano. 1 CD Thorofon CTH2600. Code barrée : 4003913126009. Enregistré Schloss Engers Neuwied, Saal der Diana, 18-19 décembre 2012. Notice bilingue (allemand, anglais) documentée avec de belles photos en couleurs. Durée : 62’10
ThorofonVoilà qui ne manque pas d'intérêt : Philippe Gaubert, surtout connu pour son oeuvre de flûte, fait publier en 1927 ses Quatre esquisses pour violon et piano. Remercions nos artiste d'outre-Rhin pour leur sens de la découverte heureuse, autrement dit l'importante et non l'anecdotique. C'est d'ailleurs le premier morceau, Extase, qui donnera son titre à l'album tout entier consacré à la musique de chambre française. Si des décennies séparent la première sonate fauréenne (1875) des Esquisses, celle de Pierné se situe presque au centre (1900). Pourtant, il est intéressant de constater qu'un pont stylistique les unifie bien réellement. Fauré se trouve bien dans l'expression générale de son époque, mais ses deux comparses feraient presque figure d'anachroniques. Ceci n'a toutefois aucune espèce d'importance eu égard à l'éminente qualité d'écriture et d'honnêteté musicale qui en découle.
La manie des sous-titres très à la mode en France destinés à orienter l'écoute parfois au grand dam de l'auteur se retrouve dans des en-têtes évocateurs de paysages : Voiles blanches, au crépuscule – Une chasse… au loin – Là-bas, très loin, sur la mer.
Si cela sonne un peu surfait actuellement, nous n'en avons plus besoin pour apprécier le travail d'écriture achevé de l'auteur. Chaque mouvement est dédié à des violonistes français contemporains : Thibaud, Benedetti, Toule et Brun.
Contrairement à Fauré, Pierné n'a pas encore trouvé la place qui lui est due sur les étagères discographiques du mélomane. C'est prouvé par cette « première allemande » signifiée en tête de nomination de l'opus 36. Une œuvre sans temps mort, toute en élans, symphonisée à deux par nos artistes qui en ont bien perçu le souffle postromantique. La sonate de Fauré a plus de concurrence mais se défend sans problème, sans manières, toujours très chantante et équilibrée.
Une prise de son à la hauteur parachève cette production germanique que, même si elle ne mène pas à l'extase voulue par le titre, l'on acquerra surtout pour Pierné et Gaubert.
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Gabriel Pierné (1863-1937) : Sonate pour violon et piano op. 36. Philippe Gaubert (1879-1941) : Quatre esquisses. Gabriel Fauré (1845-1924) : Sonate pour violon et piano en la majeur op.13. Anna Sophie Dauenhauer, violon ; Lukas Maria Kuen, piano. 1 CD Thorofon CTH2600. Code barrée : 4003913126009. Enregistré Schloss Engers Neuwied, Saal der Diana, 18-19 décembre 2012. Notice bilingue (allemand, anglais) documentée avec de belles photos en couleurs. Durée : 62’10
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