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Un Beethoven héroïque par l’Orchestre de Chambre de Paris

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Paris, Théâtre des Champs-Elysées. 24-IX-2013. Gabriel Fauré (1845-1924) : Pélléas et Mélisandesuite d’orchestre. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Concerto pour piano et orchestre n°12 en la majeur. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Symphonie n°3 « Héroïque » en mi bémol majeur. Orchestre de chambre de Paris. Paul Lewis, piano. Direction : Thomas Zehetmair

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paul lewisC'est avec la célèbre musique de scène de Fauré, Pelléas et Mélisande, que s'ouvrait ce concert, non sans quelques inquiétudes concernant la direction pour le moins agitée de . Une étrange dichotomie laissa tout d'abord la salle un peu perplexe : les nombreuses gesticulations du chef qui venaient sans cesse contredire l'atmosphère nocturne et mélancolique de l'œuvre finirent réellement par devenir perturbantes. Seuls quelques passages tragiques, soulignés par des cuivres quasi-wagnériens pouvaient éventuellement mériter une telle véhémence -et encore ! C'est fort regrettable, car les yeux fermés, le résultat sonore s'avère plutôt convaincant, on aura noté par exemple le soin apporté aux contre-chants ou encore, la belle expressivité du hautbois. Néanmoins, ce petit faux-départ fut vite oublié devant la présence charismatique de . La direction, beaucoup plus fluide, a su ponctuer intelligemment les gracieuses envolées du pianiste dont le jeu perlé et extraordinairement clair a fait merveille dans Mozart. Le deuxième mouvement, un Andante aux accents douloureux a particulièrement mis en valeur le phrasé expressif tout en retenue du soliste avant d'enchaîner sur un final débordant de vitalité et interprété avec une aisance enfantine. Après l'entracte, l' a déployé toutes ses potentialités dans une Symphonie « héroïque » absolument magistrale. Cette fois-ci, semblait parfaitement dans son élément : sa direction précise et énergique était en parfaite concordance avec la puissance de l'œuvre. Dès le premier accord, son objectif est apparu limpide : dépoussiérer Beethoven et offrir une relecture moderne de ce chef-d'œuvre en mettant en lumière les aspects ô combien visionnaires de cette musique. Une mission réussie avec brio, qui a permis par ailleurs d'admirer la belle homogénéité des pupitres ainsi que l'investissement remarquable des solistes.

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Paris, Théâtre des Champs-Elysées. 24-IX-2013. Gabriel Fauré (1845-1924) : Pélléas et Mélisandesuite d’orchestre. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Concerto pour piano et orchestre n°12 en la majeur. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Symphonie n°3 « Héroïque » en mi bémol majeur. Orchestre de chambre de Paris. Paul Lewis, piano. Direction : Thomas Zehetmair

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