Audio, Musique symphonique, Parutions

Huit géants historiques au service du Lucerne Festival

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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Concerto pour piano en ré mineur, K.466. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour piano n° 5 en mi bémol majeur, op. 73 « l’Empereur ». Clara Haskil ; Philharmonia Orchestra, dir. Otto Klemperer ; Robert Casadesus, piano ; Orchestre philharmonique de Vienne, dir. Dimitri Mitropoulos. 1 CD Audite. Réf. : audite 95.623, code barre : 4 022143 956231. Enregistrements live réalisés les 8 septembre 1959 et 1er septembre 1957. Notice trilingue : français, allemand, anglais. Durée : 68’57

 

51384ENrJpL._SS420_La ville suisse de Lucerne située au bord du lac des Quatre-Cantons, soixante-dix ans après avoir accueilli Richard Wagner, créa en 1938 ce qui allait devenir le célèbre Festival d'été annuel de Lucerne. D'immenses interprètes vinrent y défendre talentueusement les plus belles et riches partitions. Toscanini, Ansermet, Karajan, Giulini, Dorati y offrirent leur savoir et leur art. Mais d'autres également comme en témoigne ce CD occupé par huit légendes.

Deux créateurs universels (Mozart et Beethoven), deux pianistes de premier plan ( et ), deux chefs légendaires ( et ) et deux phalanges majeures (Orchestre Philharmonia et Orchestre symphonique de Vienne). Les dates d'enregistrements (fin des années 1950),  bien antérieures à l'irruption des conceptions baroques aujourd'hui dominantes et acceptées, rendent-compte des options interprétatives caractéristiques de ces deux gravures. La pianiste roumaine nationalisée Suisse (1895-1960) affectionnait particulièrement le Concerto pour piano en ré mineur n° 20 K.466 de Mozart (1785). Sa virtuosité exceptionnelle dans Mozart se mettait en retrait au profit d'une interprétation intériorisée et parfaitement intégrée. Sous ses doigts elle fêtait évidemment Mozart mais se délectait d'une confrontation pacifique avec « son » Mozart. L'écoute de cette lecture en fournit l'évidence. « Le concert de Lucerne avec Klemperer reste pour moi un souvenir inoubliable », confia-t-elle dans une lettre écrite peu après le concert. Le et légèrement en retrait affichent une compréhension et une humilité au service du rendu. C'est un Français, (1899-1972), élève du Conservatoire de Paris, bardé d'expériences incomparables, qui s'attaqua au Concerto « l'Empereur » (n° 5 de1809) de Beethoven avec la participation de deux autres monstres sacrés : le Philharmonique de Vienne et . Ensemble, en septembre 1957, ils s'emparèrent de l'illustre partition et en donnèrent une lecture plutôt virile, acidulée, aux élans rythmiques et mélodiques un rien rigides et se gardant de toute approche excessivement romantique, à l'exception peut-être de l'Adagio. Du bel ouvrage néanmoins. En conclusion, un superbe témoignage « œcuménique» au service de la grand-messe musicale intemporelle.

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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Concerto pour piano en ré mineur, K.466. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour piano n° 5 en mi bémol majeur, op. 73 « l’Empereur ». Clara Haskil ; Philharmonia Orchestra, dir. Otto Klemperer ; Robert Casadesus, piano ; Orchestre philharmonique de Vienne, dir. Dimitri Mitropoulos. 1 CD Audite. Réf. : audite 95.623, code barre : 4 022143 956231. Enregistrements live réalisés les 8 septembre 1959 et 1er septembre 1957. Notice trilingue : français, allemand, anglais. Durée : 68’57

 
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