À Salon-de-Provence, la musique à l’ombre du château de l’Empéri
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Le concert gratuit du 28 juillet dernier a ouvert la 21ème édition du Festival Musique à l’Emperi dont la programmation est centrée sur l’interprétation de la musique de chambre. La singularité de cette première soirée qui a attiré un large public a résidé dans la présence du compositeur et organiste Thierry Escaich qui a improvisé sur le plus grand orgue de cinéma itinérant d’Europe, comme cela se pratiquait autrefois dans les salles obscures sur les images du film Ben Hur projeté dans la cour Jean Brunon de l’imposant château qui domine la ville.
Donner à écouter à des amateurs fidèles et captifs les chefs-d'œuvre du vaste répertoire chambriste, mais aussi faire découvrir des pièces et des compositeurs moins familiers, telle est l'ambition du projet que mènent les trois directeurs artistiques réunis, trois magnifiques musiciens : le pianiste Éric Le Sage, le flûtiste Emmanuel Pahud et le clarinettiste Paul Meyer. À l'occasion de l'événement qui octroie pour 2013 à Marseille et sa région le glorieux label de « Capitale européenne de la culture », le Festival s'est associé en voisin au rayonnement des manifestations et s'est accordé une perspective musicale aux dimensions du bassin méditerranéen en conviant en résidence le compositeur libanais Bechara El-Khoury et le pianiste israélien Ohad Ben-Ari. Des solistes reconnus dont les hautboïstes François Leleux, François Meyer, le violoncelliste Raphaël Perraud, la violoniste Déborah Nemtanu, la harpiste Marie-Pierre Langlamet, le bassoniste Gilbert Audin, le clarinettiste Nicolas Baldeyrou, des concertistes de renom dont Frank Braley, la mezzo-soprano Nora Gubisch, le chef d'orchestre et pianiste Alain Altinoglu, de jeunes et brillants musiciens comme le violoncelliste Edgar Moreau, Prix Tchaïkovski et Révélation de la musique Instrumentale 2013 des Victoires de la musique, la violoniste virtuose Lisa Bathiasvili, le quatuor Zaïde formé en 2009 et composé de Charlotte Juillard, violon, Pauline Fritsch, violon, Sarah Chenaf, alto et Juliette Salmona, violoncelle, se sont succédés au fil des soirées jusqu'au 8 août dans le belle cour d'honneur ornée d'une élégante galerie Renaissance. Tous ces remarquables artistes ont interprété des œuvres de Debussy, de Poulenc, de Ravel, de Jacques Ibert, de Darius Milhaud, de Turina, de Manuel De Falla, de Verdi, des raretés comme le Quatuor avec flûte de Rossini ou le Sextuor de Louise Farrenc, mais aussi les pièces de compositeurs de notre temps dont Appel Interstellaire d'Olivier Messiaen, la Sonatine pour hautbois et basson et Cinq Incantations pour flûte d'André Jolivet, Rebonds de Xenakis, M.P. /P.M. de l'Américain Michael Jarrell ou les Scènes de la vie contemporaine du Français Guillaume Connesson.
Cette édition réussie à tous égards a proposé en cet été provençal un beau voyage musical sur les rives de la Méditerranée, du Liban, ancienne Phénicie, avec Les Souvenirs de la mer phénicienne de Bechara El-Khoury, à la Grèce antique avec Syrinx de Debussy, au Maghreb qui a inspiré Jolivet pour ses Cinq Incantations pour flûte en passant par l'Italie de Verdi, de Francesco Molino et l'Espagne de Turina dont la Scène andalouse op.7 a été donnée lors du concert de clôture ainsi les Mélodies de Manuel De Falla dans une interprétation solaire de la divine Nora Gubisch accompagnée par Alain Altinoglu au piano.
Crédits photographiques : DR
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Le concert gratuit du 28 juillet dernier a ouvert la 21ème édition du Festival Musique à l’Emperi dont la programmation est centrée sur l’interprétation de la musique de chambre. La singularité de cette première soirée qui a attiré un large public a résidé dans la présence du compositeur et organiste Thierry Escaich qui a improvisé sur le plus grand orgue de cinéma itinérant d’Europe, comme cela se pratiquait autrefois dans les salles obscures sur les images du film Ben Hur projeté dans la cour Jean Brunon de l’imposant château qui domine la ville.