Festival de Saint-Denis : un oratorio de Beethoven
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Saint-Denis, Basilique-cathédrale. 11-VI-2013. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Symphonie n° 41 en do majeur, K. 551. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Le Christ au Mont des Oliviers op. 85. Pavol Breslik, Jésus ; Julie Fuchs, Le Séraphin ; Konstantin Wolff, Pierre ; Vokalakademie Berlin (chef de chœur : Frank Markowitsch) ; Le Cercle de l’Harmonie, direction : Jérémie Rhorer
Le Festival de Saint-Denis a offert l'occasion rare d'entendre Le Christ au Mont des Oliviers, un oratorio intéressant à plus d'un titre, notamment par la façon dont Beethoven s'approprie cet épisode particulier qu'on appelle l'Agonie du Christ, immédiatement avant son arrestation.
L'œuvre fut composée en 1802, et ce Christ héroïque et tourmenté préfigure certainement le Florestan de Fidelio, tout comme les soldats ont l'allure conspiratrice des hommes de Don Pizarre. La sombre ouverture, cette entrée alla marcia des soldats, auxquels répondent les disciples alarmés, et le majestueux chœur final sont certainement les pages les plus mémorables, à côté de récitatifs et d'airs de coupe plus classique. La lecture du Cercle de l'Harmonie rendit justice à ces différents aspects tout en privilégiant la théâtralité caravagesque, pour ainsi dire, de l'œuvre. Pavol Breslik projetait fièrement son timbre argenté dans une partie ardue, bien entouré par le Séraphin charmant et stylé de Julie Fuchs, et par le solide Pierre de Konstantin Wolff. Les choristes de la Vokalakademie de Berlin se montrèrent puissants et raffinés.
Cette réussite effaçait heureusement les mauvais souvenirs de la première partie. La vénérable Basilique éparpillait les lignes sveltes, brouillait aussi l'harmonie, le contrepoint, et jusqu'au visage d'une musique pourtant familière et limpide, la Symphonie Jupiter. Non que l'interprétation dirigée par Jérémie Rhorer manquât de qualités perceptibles, comme la souplesse générale ou l'élégance des cordes, mais les vents sonnaient délavés, et les cors, trompettes et timbales ajoutaient à la confusion acoustique. Une inadéquation certaine de ce type de répertoire au lieu, puisque l'oratorio était largement épargné par ces problèmes, avec même un effet flatteur pour les solistes.
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Saint-Denis, Basilique-cathédrale. 11-VI-2013. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Symphonie n° 41 en do majeur, K. 551. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Le Christ au Mont des Oliviers op. 85. Pavol Breslik, Jésus ; Julie Fuchs, Le Séraphin ; Konstantin Wolff, Pierre ; Vokalakademie Berlin (chef de chœur : Frank Markowitsch) ; Le Cercle de l’Harmonie, direction : Jérémie Rhorer