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Johannes Brahms (1833-1897) : Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, Op.77 ; Danses hongroises (arrangement pour violon et piano de Joseph Joachim). Igor Stravinsky (1882-1972) : Concerto pour violon et orchestre en ré, Circus Polka ; Arthur Honegger (1892-1955) : Pacific 231, Rugby ; Frank Martin (1890-1974) : Concerto pour violon et orchestre. Baiba Skride, violon ; Lauma Skride, piano ; Orchestre philharmonique royal de Stockholm, direction : Sakari Oramo ; BBC National Orchestra of Wales, direction : Thierry Fischer. 3 CD Orfeo. Référence : C 829 112 A (Brahms) et C 849 121 A (Stravinsky-Honegger-Martin). Enregistré en 2011. Notices de présentation en : anglais, allemand et français. Durée : 41’14, 52’58 et 75’31

 
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Lauréate du concours Reine Elisabeth de Belgique 2001, la violoniste s'est imposée comme l'une des jeunes violonistes avec lesquelles il faut compter. Après plusieurs enregistrements chez Sony, la jeune femme est désormais publiée par les Allemands d'Orfeo. Deux disques nous arrivent coup sur coup et la musicienne se confronte à des tubes, tout en ménageant des découvertes.

Le Concerto de Brahms est un sérieux plat de résistance et surtout il s'avère un redoutable étalon pour jauger la personnalité d'un artiste. On retiendra surtout de cette nouvelle lecture, l'excellente entente entre une soliste et un chef ( est également violoniste). L'instrument soliste s'immisce idéalement dans un tissu orchestral très latin par son sens aéré des phrasés et ses textures claires. Outre cette cohérence et cette logique, il est nécessaire de relever la force de la vision et la solidité de la technique de la jeune femme. L'arrangement des Danses hongroises de Brahms peut très vite virer à la démonstration froide et ennuyeuse. Accompagnée par sa sœur Lauma Skride, fait de ces saynètes  un beau moment de musique de chambre.

Le second album est plus bigarré et caractérisé par un esprit suisse des plus sympathiques. Le Concerto de Stravinsky est un chef d'œuvre d'esprit néo-classique qui nécessite, outre une perfection technique, un sens de l'humour à multiples facettes pour saluer, avec une déférence ironique, les différentes sources d'inspirations anciennes du compositeur. et cherchent à rendre cet esprit drolatique mais sans perdre de vue que Stravinsky était avant tout un moderniste. La brillante technique de la violoniste lui permet de travailler un son clair mais tranchant qui taille au laser les difficultés de la partition. est au diapason de la soliste et il fait surgir les moindres détails de l'accompagnement orchestral. Il existe des interprétations plus virtuoses (Itzhak Perlman-Seiji Ozawa-DGG), plus typiques (Arthur Grumiaux-Igor Markevitch) ou plus lisses (Viktoria Mullova-Esa-Pekka Salonen-Philips), mais cette interprétation séduit par sa cohérence. En complément du disque, Baiba Skride et offrent le très rare Concerto pour violon de . D'une belle demi-heure, cette pièce est révélatrice de la puissance de la force créatrice de ce musicien au parcours si original, en marge des courants avant-gardistes. Cette lecture, stylistiquement et musicalement exemplaire, est désormais la grande référence. Ce nouveau disque est techniquement plus assuré que l'enregistrement pionnier de Wolfgang Schneiderhan (Decca) et artistiquement très supérieur à différentes tentatives de Michael Erxleben (MDG) ou Piotr Milewski (Gallo).

Entre ces concertos, Thierry Fischer fait vrombir son orchestre dans quelques pièces d'Honegger et de Stravinsky. Sa baguette, précise comme une horloge suisse, fait avancer, avec rigueur et vigueur, la machine qu'est l'orchestre de la BBC de Pays de Galles.

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Johannes Brahms (1833-1897) : Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, Op.77 ; Danses hongroises (arrangement pour violon et piano de Joseph Joachim). Igor Stravinsky (1882-1972) : Concerto pour violon et orchestre en ré, Circus Polka ; Arthur Honegger (1892-1955) : Pacific 231, Rugby ; Frank Martin (1890-1974) : Concerto pour violon et orchestre. Baiba Skride, violon ; Lauma Skride, piano ; Orchestre philharmonique royal de Stockholm, direction : Sakari Oramo ; BBC National Orchestra of Wales, direction : Thierry Fischer. 3 CD Orfeo. Référence : C 829 112 A (Brahms) et C 849 121 A (Stravinsky-Honegger-Martin). Enregistré en 2011. Notices de présentation en : anglais, allemand et français. Durée : 41’14, 52’58 et 75’31

 
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