Le pianiste turc Fazil Omar a été condamné le 14 avril par une cour d'Istanbul à 10 mois de prison avec sursis pour avoir partagé un tweet qu'il avait reçu et qui contenait un quatrain d'Omer Khayyam, écrivain et savant perse du XIIème siècle, lequel ironisait sur la vision de l'Islam sur la vie après la mort.
Adepte des réseaux sociaux pour défendre sa cause, Fazil Say publie sur sa page Facebook officielle qui recense plus de 145.000 fans ses prises de position ainsi que les principaux articles de la presse anglo-saxonne sur cette affaire : « Je suis désolé de cette décision de la Cour, pour moi-même et pour mon pays. Je suis extrêmement déçu par les restrictions à la liberté de pensée et d'expression. Le fait que j'ai été condamné tout en étant totalement innocent est alarmant non seulement sur le plan personnel, mais en termes de liberté d'expression et des croyances en Turquie ».
Fazil Say devra purger cette peine en cas de récidive dans les 5 ans. Il nie avoir émis d'autres tweets provocateurs, comme celui où il aurait suggéré que l'appel du muezzin aurait été écourté car celui-ci voulait prendre un verre.