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Franz Schubert (1797-1828) : « Im Abendrot » D.799, « Der Wanderer » D.493, « Nachtviolen » D.752, « Im Walde » D.834, « Normanns Gesang » D.846, « Der Geistertanz » D.116, « Schatzgräbers Begehr » D.761, « An den Mond » D.259, « Erlkönig » D.328, « Am See » D.746, « Alinde » D.904, « Widerschein » D.949, « Die Forelle » D.550, « Der Fluss » D.693, « Abendröte » D.690, « Klage » D.415, « Der Strom » D.565, « Fischerweise » D.881, « Auf der Bruck » D.853. Avec : Matthias Goerne, baryton et Andreas Haefliger, piano. 1 CD. HMC 902141. Code-barre : 3 149020 214121. Enregistré en janvier 2012 au studio Teldex de Berlin. Notice de présentation trilingue (français, anglais et allemand) ; durée : 67’54’’
Harmonia MundiSeptième volume de ce qui semble s'acheminer vers une nouvelle intégrale Schubert, ce nouveau CD de Matthias Goerne saura convaincre les mélomanes les plus exigeants. Le programme, essentiellement consacré à la magie et à l'ensorcèlement de l'eau et de la nuit, propose une belle cohérence thématique en faisant alterner quelques lieder ultra connus (« Erlköning » et « Die Forelle », notamment) avec quelques pièces plus rares mais qui gagnent toutes à être découvertes ou réentendues. Car derrière chaque morceau se cache un nouveau voyage dans cet univers schubertien d'une richesse et d'une beauté indicibles, un voyage au bout de la nuit dont on l'auditeur reviendra immanquablement conquis et transformé.
Au sommet de moyens somme toute modestes, Mattias Goerne maîtrise parfaitement un instrument qui offre à l'auditeur des trésors de legato et de beauté vocale. À l'aise autant dans la déclamation énergique, mais toujours mesurée, des morceaux les plus vifs – on goûtera tout particulièrement un « Erlkönig » d'une simplicité d'anthologie – que dans l'introspection des pages les plus lentes – sublime « Im Abendrot » d'introduction –, le baryton allemand déploie tout son art du texte et de la phrase. Si Goerne est de toute évidence, par le raffinement dont il fait preuve dans sa manière de distiller la ligne, le digne héritier d'une Schwarzkopf ou d'un Fischer-Dieskau, son absence totale de maniérisme, qui pourrait finir par manquer chez un Wolf, paraît tout à fait idéale dans Schubert, compositeur pour lequel il semble presque surclasser ses illustres devanciers.
Le piano d'Andreas Haefliger ne démérite à aucun moment, même si l'on ne retrouve pas à chaque page l'osmose parfaite qui a si souvent marqué, au concert, la collaboration particulièrement fructueuse entre Goerne et Christoph Eschenbach. Mais que ces infimes réserves ne dissuadent personne de faire l'acquisition de ce magnifique CD ! Assurément, il redonnera l'envie de partir pour une cure Schubert, et en tout cas de se replonger dans les délices nocturnes
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Franz Schubert (1797-1828) : « Im Abendrot » D.799, « Der Wanderer » D.493, « Nachtviolen » D.752, « Im Walde » D.834, « Normanns Gesang » D.846, « Der Geistertanz » D.116, « Schatzgräbers Begehr » D.761, « An den Mond » D.259, « Erlkönig » D.328, « Am See » D.746, « Alinde » D.904, « Widerschein » D.949, « Die Forelle » D.550, « Der Fluss » D.693, « Abendröte » D.690, « Klage » D.415, « Der Strom » D.565, « Fischerweise » D.881, « Auf der Bruck » D.853. Avec : Matthias Goerne, baryton et Andreas Haefliger, piano. 1 CD. HMC 902141. Code-barre : 3 149020 214121. Enregistré en janvier 2012 au studio Teldex de Berlin. Notice de présentation trilingue (français, anglais et allemand) ; durée : 67’54’’
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