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Verdi vs Wagner avec le Choeur de l’Opéra de Paris

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Patis, Opéra-Bastille. 20-III-2013. Richard Wagner (1813-1886) : choeurs extraits de Lohengrin, Tannhäuser, Der Fliegende Hollander et Die Meistersinger von Nürnberg. Giuseppe Verdi (1813-1901) : choeurs extraits de Nabucco, Macbeth, La Traviata, Il Trovatore et Aida. Hyun-Jong Roh, ténor. Choeur de l’Opéra national de Paris, Orchestre des lauréats du CNSMDP, direction : Patrick-Marie Aubert

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Si Wagner est largement fêté cette saison avec le Ring doublé de Jordan / Krämer, la  célébration de Verdi est plus discrète à l'Opéra de Paris. Certes Aida quittera enfin le Stade de France et le POPB pour un vrai théâtre la saison prochaine, mais c'est oublier que Verdi a composé deux opéras pour la « Grande boutique » et arrangé trois autres de ses ouvrages pour cette même scène.

C'est au choeur, au grand complet, donc près de 120 personnes, que revient l'honneur de fêter ce double anniversaire par les pages les plus connues de ces deux compositeurs – même l'inévitable « choeur des esclaves » de Nabucco n'a pas pu être évité en bis. La formation, dirigée depuis 2009 par Patrick-Marie Aubert, a gagné en dynamisme et en homogénéité ces dernières années. Pour les accompagner, non pas l'orchestre-maison mais l'Orchestre des lauréats du Conservatoire (comprenez : ceux qui viennent d'avoir leurs prix) dans le cadre du partenariat CNSMDP / ONP.

La partie Wagner, qui ouvrait la soirée, était sans conteste la plus délicate à gérer par la complexité de l'écriture des oeuvres. L'orchestre peine un peu à trouver ses marques, le son manque de plénitude et de puissance – des défauts qui iront en s'estompant au fil de la soirée. De toute évidence le répertoire lyrique n'est pas encore une consommation courante de ces jeunes musiciens, mais le jeu d'orchestre en revanche est assimilé : homogénéité des cordes, justesse de l'ensemble, l'essentiel est là. A l'inverse le choeur est dans son élément et ne fait qu'une bouchée de ces pages maintes fois interprétées à Bastille – sauf peut-être Die Meistersinger von Nürnberg. La seconde partie, consacrée à Verdi, est plus équilibrée entre instrumentistes et chanteurs. Le choeur y est capable de couleurs extraordinaires – « Patria oppressa » de Macbeth – et l'orchestre sait faire preuve de la grandeur nécessaire pour que les « trompettes » d'Aida ne se transforment pas en harmonie municipale. Le travail de , qui renouait ce soir avec sa formation initiale de chef d'orchestre, n'y est certainement pas pour rien.

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