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Blomstedt dirige le Gustav Mahler Jugendorchester

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Paris. Théâtre des Champs Élysées. 19-03-2013. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour piano n°4 en sol majeur ; Symphonie n°7 en la majeur. Leif Ove Andsnes, piano. Gustav Mahler Jugendorchester, direction : Herbert Blomstedt.

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Initié il y a de cela plus de vingt ans déjà par le grand chef d'orchestre Claudio Abbado, le est une formation de jeunes musiciens recrutés dans l'ensemble des pays européens et placés sous la tutelle de figures reconnues, avec lesquelles ils abordent le grand répertoire et partent en tournée. Sur le papier, c'est une initiative particulièrement louable, et en concert, passé l'étonnement de voir cet orchestre en culottes courtes (les musiciens ont tous moins de vingt-six ans !), on se rend compte qu'on a affaire à un véritable orchestre professionnel. On n'ira donc pas au concert pour simplement soutenir le projet, mais pour véritablement écouter de la musique.

Pour sa dernière venue, l'orchestre, placé sous la vénérable baguette d', nous offrait un programme court et on ne peut plus balisé, pas très original donc, même si, reconnaissons-le, il est toujours bon de réviser ses classiques, et Beethoven en particulier.

Le Quatrième concerto tout d'abord voyait la participation attendue du pianiste norvégien , dont le jeu élégant, précis, nous ravit toujours. Tout de suite, on sent bien que le chef retient l'orchestre : il faut laisser de la place au soliste. Oui, certes, mais enfin, si même les tutti sont comme étouffés, où va-t-on ? Le second mouvement, au demeurant très particulier puisqu'il oppose le bloc des cordes au soliste, est encore plus décevant que le premier de ce point de vue, les interventions des cordes n'ayant rien du caractère rageur que nous attendions. Le final passe. Au final, la musique est bien rendue, le jeu du pianiste quasi parfait (n'étaient quelques accents un peu trop appuyés parfois), mais l'équilibre des masses n'y est pas.

Il faut attendre la symphonie pour que l'orchestre révèle sa véritable sonorité, sa puissance – dans les deux mouvements extrêmes, surtout. Le fameux Allegretto, qu'il ne devrait pas être permis de rater, est ici bien laborieux : après l'harmonie, les cordes démarrent dans une nuance trop forte, puis se ravisent presque au dernier moment. Heureusement, la magie du premier tutti opère, et l'on n'est pas privé de notre moment de chair de poule. Le reste du mouvement s'égrène assez péniblement, les fugatos successifs sont ânonnés – cela ne passe pas, un peu comme le Scherzo, qui nous a paru fort long. Le final enfin rattrape la prestation, tout y est : on est emporté par le mouvement, saisi par l'inquiétant ostinato des basses, et balayé par la cadence !

Un concert non sans qualités, mais tout de même en-dessous de nos attentes.

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Paris. Théâtre des Champs Élysées. 19-03-2013. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour piano n°4 en sol majeur ; Symphonie n°7 en la majeur. Leif Ove Andsnes, piano. Gustav Mahler Jugendorchester, direction : Herbert Blomstedt.

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