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Paris, Auditorium du Louvre, 17-I 2012. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Neuf variations en ré majeur sur un thème de Duport K. 573 ; Arnold Schoenberg (1874-1951) : Six petites pièces pour piano opus 19 ; Robert Schumann (1810-1856) : Kreisleriana, opus 16. Michail Lifits, piano.
Ce jeune pianiste, originaire de Tashkent (Ouzbékistan), possède une palette sonore extrêmement riche, accompagnée d'une étonnante variété de nuances et de coloris. Cette qualité ne se manifeste pas totalement dans les 9 Variations de Mozart, où la sonorité cristalline prévaut avant tout. Mais dans les 6 Petites Pièces de Schoenberg, où la notion de mélodie disparaît totalement pour ce concentrer sur l'intensité et sur la nuance, Michail Lifits est exceptionnel : d'une douceur caressante presque inaudible jusqu'à une attaque pareille à celle d'un violent guerrier, il se livre à un véritable exercice de diversité de couleurs, comme s'il relevait des défis pour pousser à l'extrême les possibilités sonores qu'il peut créer sur le clavier.
Dans Kreisleriana de Schumann qu'il enchaîne sans interruption aux 6 Pièces, il continue cet exploit dans un cadre romantique très affirmé : une agogique avec beaucoup de rubato peut donner l'impression, certes assez discrète, d'un certain sentimentalisme. Mais Michail Lifits prend ce risque afin, sûrement, de mettre en avant son idée de nuances, au détriment du rythme, alors que celui-ci un élément essentiel chez ce compositeur. Est-ce un choix délibéré ? Il faudra l'écouter dans plusieurs autres programmes pour arrêter une opinion. Quoi qu'il en soit, c'est indéniablement un rare coloriste qui nous réserve de très belles surprises.
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Paris, Auditorium du Louvre, 17-I 2012. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Neuf variations en ré majeur sur un thème de Duport K. 573 ; Arnold Schoenberg (1874-1951) : Six petites pièces pour piano opus 19 ; Robert Schumann (1810-1856) : Kreisleriana, opus 16. Michail Lifits, piano.